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Le vaccin est bien accueilli dans l’ile, contrairement à ce qu’on prétendait au démarrage de la campagne de vaccination. Toutes rumeurs et intox qui ont circulé sur l’ile avant le lancement officiel de la campagne se sont estompées, laissant la place à une certaine motivation des anjouanais à se vacciner. Du 12 au 18 avril, l’île a inoculé plus de 3450 doses.
De Ouani, Mutsamudu vers Pomoni en passant par Sima, l’engouement de se faire vacciner anime plusieurs coins de l’île. Les sites choisis pour le vaccin ne sont pas déserts. « Les anjouanais viennent en masse. Les raisons sont très claires. Le médicament qui servait à éradiquer le paludisme a sauvé la population de l’ile, donc, venant de la Chine, on n’en doute pas et on se vaccine en nombre », indique Ahmed Dine Combo, responsable de la communication de la campagne vaccinale. Pour le chef d’antenne de l’ORTC Adinane Assadi, « ce vaccin est très important pour tout individu. Il faut se préserver pour protéger les autres en se protégeant ».
Selon le constat fait sur le terrain, la commune de Ouani est la plus sensibilisée de toutes. Des citoyens de cette commune expliquent presque les raison en insistant que « Ouani a vécu et a tiré les leçons de cette pandémie. Donc, la sensibilisation autour du vaccin s’est faite avant même qu’elle soit lancée officiellement à Hombo par le Président de la République ».
Aujourd’hui, responsables, cadres et citoyen lambda se vaccinent. « Azali a fait le vaccin, donc ma certitude y est derrière la première dose qu’a prise le Chef de l’Etat », avance Abou Ahmed Achirafi. Pour la jeunesse, on remarque une plus forte mobilisation que les personnes âgées considérées pourtant comme les plus prioritaires. On vient en groupe sur les lieux de vaccination.
Nabil Jaffar
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