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Le 1er décembre marque la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. A Mohéli, un dépistage de masse accompagné d’une campagne de sensibilisation pour inciter la population à se protéger et à se faire traiter. Cette mobilisation, pilotée par la Direction régionale de la santé, a permis de rappeler l’importance du dépistage dans la lutte contre cette infection chronique.
Sous le thème de cette année, « Prenons le bon chemin : ma santé, mon droit ! », Dr Sitti Fatima Mohamed Dakoine, médecin référente pour le VIH et l’hépatite à Mohéli, lors d’un point de presse a insisté sur le rôle clé du dépistage : « La première prévention, c’est le dépistage. Il faut savoir son statut pour pouvoir s’orienter vers la prévention ou le traitement. » Elle a été appuyée par Djoumouanti Madi, responsable du programme insulaire contre le VIH, qui a invité les jeunes, les adolescents et les adultes actifs à participer massivement aux activités organisées. Le dépistage de masse a rencontré un fort engouement, marquant une étape importante dans la sensibilisation des habitants de Mohéli. « Connaître son statut est une démarche essentielle pour prendre soin de sa santé et protéger ses proches », a ajouté Dr Sitti.
Pour éliminer cette épidémie d'ici 2030, l’ONUSIDA a défini des objectifs ambitieux, dits « 95-95-95 » : diagnostiquer 95% des personnes vivant avec le VIH, garantir un traitement antirétroviral à 95% des personnes diagnostiquées et atteindre une charge virale indétectable chez 95% des patients sous traitement. Ces objectifs sont essentiels pour limiter la transmission et améliorer la qualité de vie des personnes infectées. Bien que le VIH soit une infection évitable grâce à des comportements adaptés, notamment l’usage de préservatifs et le respect des normes d’hygiène médicale, le nombre de personnes infectées continue d’augmenter dans l’archipel. Cette réalité, souvent éclipsée par d'autres priorités sanitaires comme la COVID-19 ou le choléra, nécessite une vigilance accrue.
Malgré tout, les progrès thérapeutiques offrent désormais aux personnes vivant avec le VIH une vie quasi normale, à condition que l’infection soit détectée et traitée précocement. Le VIH, selon les spécialistes, reste une infection évitable grâce à des comportements adaptés notamment des pratiques sexuelles protégées et utilisation sécurisée de matériel d'injection. Cependant, dans le monde, il affecte encore 39 millions de personnes avec 1,3 million de nouvelles infections enregistrées en 2023. Aux Comores, selon les informations reçues, le chiffre des personnes infectées ne fait qu’augmenter malgré le silence observé ces dernières années au profit des autres infections telles que la Covid-19, cholera et Mpox. Les avancées thérapeutiques offrent aux personnes infectées du virus du SIDA une vie normale.
Riwad
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