La Gazette

des Comores

El-maarouf sera un hôpital organisé d’ici 2022

El-maarouf sera un hôpital organisé d’ici 2022 © : HZK-LGDC

C’est dans une rencontre avec la presse que le directeur général du centre hospitalier national a annoncé son souhait de faire d’El-maarouf un « hôpital organisé » d’ici le mois de mai 2022. Il reconnait les difficultés des patients, contraints de mettre la main à la pâte, condition sine qua non avant de bénéficier d’une prise en charge médicale. Un problème qui touche toutes les tranches d’âge, même les enfants.


Il ambitionne de transformer l’actuel Centre hospitalier national (CHN) en Centre hospitalier universitaire (CHU). C’est visiblement sur la base des statistiques de l’année écoulée jugées « encourageantes » que le patron des lieux s’appuie pour dégager les perspectives des années à venir. En effet, selon ces statistiques mises à la disposition de la presse, en 2019 El-maarouf a réalisé 47.000 consultations, soit plus de 10% par rapport à 2018, onze mille hospitalisations dont 1/3 en pédiatrie, 53.000 actes réalisés dont 55% par le laboratoire soit 4% de plus par rapport à 2018.

 

Mais pas seulement. Dans le focus des services, il y a eu 18 000 passages aux urgences en 2019 soit 49 passages par jour, 2300 naissances dont 1675 accouchements par voie basse (naturels) et 620 par césarienne. Quant aux opérations chirurgicales, le centre hospitalier a enregistré 1956 opérations et 249 séjours en réanimation. Pour le directeur du centre, Nicolas Madi, bien que l'hôpital ait des difficultés comme le manque des dispositifs médicaux et les traitements spécifiques, il connait toutefois des évolutions de façon progressive.

 

Il reconnait aussi que le service de dialyse demande beaucoup plus de financements concernant les prises en charge. S'agissant des finances, il note que El-Maarouf est confronté à des problèmes de paiements avec ses patients. « La primauté est de soigner tout d'abord le patient.  C’est notre philosophie. Mais cela demande une urgence, alors qu’après guérison des patients payent leurs factures avec difficultés », dit-il, avant d’annoncer des impayés à hauteurs de 12%. Il fallait aussi avouer que des patients perdent la vie faute d’être pris en charge à temps simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer avant consultation.

  

Dans son bilan, le directeur évoque le cyclone Kenneth qui a frappé le pays en 2019, un tragique accident à Ndzaouzé, l'accident de l'avion Go Comores pour ne citer que ceux-là. Nocolas Madi fait une mention spéciale à son personnel « qui a su faire face » à ces évènements, ou en tout cas aux personnes blessées. Quant au niveau des prestations de service, l’hôpital retient parmi les progrès la mise en place de la méthode Kangourou qui aurait diminué la mortalité néonatale, le renforcement de la structure administrative basé sur la régularité des paiements, la relance du laboratoire, l'acquisition d’une radiologie numérique, échographie, amplificateur de brillance, amélioration de la pharmacie de vente et la coopération avec sous-centres hospitaliers tels que Ntsaweni, Sambakuni, Mbeni et Mitsamiouli.

 

Grace aux six composantes des projets de l’hôpital, retenues dans le Plan Comores Émergent, le directeur d’El-maarouf espère pouvoir être au rendez-vous en 2022 sur l’organisation de son établissement. « Après la réhabilitation du centre, il sera question d'améliorer l'accueil, c'est-à-dire l'orientation et l'information du patient, l'environnement et les conditions d'hébergement puis maintenir l'hôpital dans la salubrité et l'adoption de la politique des formations continues pour des médecins. Cela a pour but d'offrir à la population en mai 2022 un hôpital propre et organisé pour un meilleur accueil ».

 

Kamal Gamal

 


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