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Dengue à Ngazidja : Plusieurs cas confirmés, les autorités sanitaires appellent à la vigilance

Dengue à Ngazidja :  Plusieurs cas confirmés, les autorités sanitaires appellent à la vigilance © : HZK-LGDC

Les autorités sanitaires confirment la présence du virus de la dengue à Ngazidja. Selon le Dr Faouzouz Abdallah, médecin épidémiologiste, six cas confirmés sur dix suspectés ont été enregistrés au cours de la semaine. Cette résurgence rappelle que le virus circule toujours sur le territoire national.


« La dengue circule toujours dans l’île et le risque de transmission est accru à cause de la présence du moustique tigre (aèdes albopictus) », alerte l’épidémiologiste. Pour l’instant, les formes graves ne sont pas signalées. Toutefois, les équipes médicales restent attentives à certains symptômes préoccupants. « Jusque là, nous n’avons pas de formes graves, mais nous observons des signes d’alerte à l’instar des vomissements persistants et de la léthargie », souligne le spécialiste. Ces manifestations nécessitent une prise en charge rapide pour éviter toute complication. Face à cette situation, le ministère de la Santé a activé un dispositif renforcé de surveillance épidémiologique. « Nous avons intensifié la surveillance, les capacités de dépistages ont été consolidées et une sensibilisation ciblée et menée auprès des populations vulnérables à savoir : les enfants, personnes âgées, et femmes enceintes », confie notre interlocuteur.

 

Les autorités insistent également sur la prévention. En commençant par éliminer les eaux stagnantes, ensuite, utiliser des moustiquaires et enfin, porter des vêtements couvrants, surtout en journée. Le traitement le plus efficace serait le repos et une bonne hydratation. La prise de paracétamol pour soulager la fièvre et la douleur est aussi une bonne alternative. Les procédures à respecter dans le domaine technique afin de confirmer le diagnostic de la dengue : « Il faut utiliser un tube sec avec gel (bouchon jaune-or) ou, selon les cas, un tube sec sans gel ou un tube hépariné », explique celui qui croit que chaque prélèvement doit être accompagné d’une fiche de renseignements complète, précisant notamment la date de début des symptômes.

 

Selon le médecin, une prise de sang doit ensuite être envoyée au laboratoire de l’INRAPE pour confirmation par PCR. « Le laboratoire de l’INRAPE dispose des ressources nécessaires pour confirmer les cas par PCR, garantissant ainsi une détection rapide et fiable du virus », précise-t-il. Rappelons que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’aspirine et l’ibuprofène, sont contre-indiqués en cas de dengue car ils augmentent le risque d’hémorragie.

 

Mohamed Ali Nasra

 

 


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