En langue Nyanja, zazibona veut dire regarder vers l'avant. C'est en tout cas l'objectif de cette troisième réunion, qui a réuni les pays de la Southern African Development Community (SADC) durant trois jours à Johannesburg, pour définir les objectifs prioritaires en matière de sécurisation et qualité des médicaments qui circulent dans l'espace SADC.
La délégation comorienne à ces trois jours de colloque, a une double signification : permettre au pays d'intégrer le réseau Zazibona, et renforcer sa capacité en matière de contrôle. C'est en tout cas ce que nous a expliqué celui qui a représenté l'agence nationale des médicaments et évacuation sanitaires (ANAMEV) lors de ce sommet qui a réuni les inspecteurs pharmaceutiques de la région. « La participation l’ANAMEV va permettre aux Comores de s’intégrer pleinement dans ce réseau d’experts africains. Cela renforcera notre capacité nationale à contrôler la qualité des médicaments importés, à prévenir les risques sanitaires et à garantir aux citoyens comoriens l’accès à des produits sûrs, efficaces et conformes aux normes internationales.»
Créé en 2013 à l'initiative de la Zambie, du Zimbabwe, du Botswana et de la Namibie, cette organisation a tenu donc son troisième sommet formel à Johannesburg du 10 au 12 décembre dernier. Réuni au Birchwood Hotel & OR Tambo Conference Centre, ces experts ont planché sur les rapports d'inspections de l'industrie pharmaceutique en matière de prévention. « Pendant trois jours, les experts analysent les rapports d’inspection d’usines pharmaceutiques internationales, évaluent les actions correctives mises en place par les fabricants (CAPA), mettent à jour les procédures qualité et planifient les inspections pour l’année à venir », nous résume, Abdoulkarim Moustapha, celui qui a représenté l’ANAMEV.
Et ce dernier de justifier la participation comorienne par : « la volonté des Comores d’améliorer la régulation pharmaceutique et d’assurer une meilleure protection de la santé publique. L’initiative est donc à saluer dans la mesure où certaines agences sanitaires mondiales estiment que ce fléau tue des centaines de milliers de personnes tous les ans en Afrique. « D’après des estimations publiées en 2023 par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, ces traitements non conformes causeraient chaque année la mort de 500.000 personnes en Afrique subsaharienne», écrivait déjà en août 2024 le site 20 minutes. L’objectif pour la SADC est donc « de renforcer le contrôle de la qualité des médicaments circulant dans la région et d’harmoniser les standards de sécurité pour protéger les populations», précise Abdoulkarim Moustapha.
Imtiyaz
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