Pendant que le nombre des cas des personnes atteintes du choléra ne fait qu’augmenter à Fomboni où l’on déplore même le décès d'un adulte, le préfet du centre Kamardine Mohamed vient de lever ce samedi 11 mai toutes les mesures de restriction sans l’avis des médecins. Des mesures qui ont été prises en commun accord avec les autorités sanitaires, militaires, politiques de l’île. Le coordinateur de la riposte de l’épidémie Dr Hassanaly Abdoulanziz dans une conférence de presse, prend la population à témoin.
« Considérant le retrait de force de l’ordre dans la zone de siège et son extermination dans le centre, tenant compte du taux en baisse des personnes contaminées et hospitalisées…. Toutes les activités sont libérés (restauration, manifestation, vente de brochette » lit-on dans la décision du préfet du centre. Et dans l’article 3, il exige la présence d’un sceau d’eau stérilisée dans toutes ces activités y compris les boutiques et les bâtiments administratifs. Et les activités dans la capitale mohelienne ont repris. Sauf que depuis une semaine le nombre des cas des personnes atteintes du choléra ne fait qu’augmenter à Fomboni. Rien que ce dimanche 12 avril, le bulletin journalier fait état de 6 nouveaux cas dont 5 provenant de Fomboni. Et jusqu’à 12 h ce lundi, 5 nouveaux cas ont été signalés dont 4 provenant de Fomboni.
Il faut noter que le nombre des cas à Ndrondroni qui constituait jusque là l’épicentre de la maladie avec plus de 91% des cas dans l’île, a sensiblement chuté après l’application des mesures drastiques contre la propagation de la maladie notamment la mise en quarantaine de cette localité. Laquelle quarantaine vient d’être levée ce dimanche 12 mai par les autorités sanitaires. Ce qui n’est pas le cas à Fomboni où le nombre des personnes atteintes ne fait qu’augmenter contrairement à ce que prétend le préfet du centre.
Dans une conférence de presse ténue ce lundi à la Direction régionale de la santé le coordinateur de la riposte Dr Hassanaly montre que dans la semaine qui vient de s’écouler, il y a eu 45 nouveaux cas à Mohéli dont 23 dans le district de Nioumachoi et 22 à Fomboni. Et on a même enregistré à Fomboni centre un décès d’un adulte qui est venu à l’hôpital dans un état de dégradation avancé et les médecins n’ont pas pu le sauver.
Le coordinateur de la riposte déplore le fait que des mesures prises à l’unanimité par toutes les instances de l’île (politiques, militaires, sécurité civile et sanitaires) pour lutter contre la propagation du vibrion cholérique ont été levées sans l’avis de personne parmi ceux qui étaient là. Dr Hassanaly Abdoulanziz prend à témoin la population. Qu’est-ce qui a motivé réellement le préfet du centre à prendre cette décision unilatérale ? Après la conférence de presse, les journalistes ont tenté de le joindre au téléphone et à son bureau mais sans succès. L’on apprend qu’il a donné rendez-vous pour ce mardi à son bureau afin de s’expliquer.
Riwad
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