À l'occasion de la 20e journée médicale d'ophtalmologie des Comores, professionnels de santé, ophtalmologues et collectivités locales se sont réunis pour discuter des défis, ainsi que des opportunités dans le domaine des soins oculaires. L’objectif de la collaboration entre les spécialistes français et l'équipe du programme national de lutte contre la cécité n'étant pas simplement de pallier un déficit médical existant, mais plutôt de créer un cadre unique d'échanges scientifiques, favorisant le partage d'expériences et le renforcement des compétences locales en matière d'ophtalmologie.
Dégager des pistes pour améliorer tout soin oculaire au niveau national, tel était le but de cette journée. Celle-ci s'est tenue samedi 6 décembre dernier au Palais du peuple. Dr Chanfi Mohamed, ophtalmologue et coordinateur du PNLC, explique : « Depuis déjà 20 ans, ce projet de santé nationale a été lancé pour palier à l'insuffisance des capacités ophtalmologiques dû à notre situation d'isolement au pays. En s'associant avec des experts internationaux pour qu'ils viennent nous soutenir et nous appuyer dans l'actualisation de nos compétences scientifiques, afin de nous aligner sur les exigences sanitaires et de traiter les pathologies ophtalmologiques telles que la cécité, la cataracte et le glaucome, selon les normes internationales. Cela a permis à beaucoup de jeunes professionnels de santé comoriens de se former en conséquence sur la santé oculaire et de perfectionner leurs savoir-faire. »
Lors de cet événement, les participants ont aussi débattu des défis qui freinent l'accès aux soins oculaires au Comores, notamment le déficit en ressources humaines, les infrastructures insuffisantes et la logistique fragile. Sachant qu'il est estimé que près de 11% de la population comorienne vit avec une perte de vision, dont 0,8% est aveugle. Les principales causes sont comme partout en Afrique la cataracte, le glaucome et les erreurs de réfraction non corrigées. Les discussions ont montré que cela demande un engagement fort et une collaboration étroite entre les acteurs locaux pour plus d’accès aux soins ophtalmologiques pour les populations vulnérables. C'est ainsi que les autorités présentes, soutenues par leurs partenaires de santé ont réaffirmé leur engagement à continuer les efforts afin d'améliorer les soins et à renforcer les capacités des professionnels de santé pour une bonne prise en charge médicale des patients sur place d'ici l'horizon 2030.
Certains praticiens ont pu présenter des cas de cataracte recensés aux Comores. L'assistance a saisi l'opportunité de plaider en faveur de la prise en charge par l'AMG des coûts liés aux soins ophtalmologiques. Le directeur du CHN El-Maarouf, Assoumany Aboudou, a alors affirmé que ces coûts seront couverts par l'assurance maladie généralisée, conformément aux dispositions prévues. Cette démarche vise à consolider et à pérenniser l'expertise médicale nationale dans le domaine de la santé ophtalmologique. Grâce aux collaborations scientifiques notamment, lesquelles jouent un rôle clé dans l'édification d'un système de santé oculaire moderne et résilient. Parallèlement, elles comptent offrir à la population une opportunité : celle d'accéder à des soins oculaires de haute qualité.
Hamdi Abdillahi Rahilie (Stagiaire)
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