Pour célébrer la journée internationale du donneur de sang, un site a été ouvert à la portée des volontaires de donneur de sang à la clinique des Nations Unies. Cette activité organisée par l’OMS en collaboration avec le laboratoire d’El-Maarouf avait pour mission de sensibiliser l’opinion à la nécessité du don de sang régulier.
Comme chaque 14 juin, le monde célèbre la journée mondiale du donneur de sang et le pays ne fait pas exception. Un site a été ouvert à la clinique des Nations Unies pour les donneurs de sang. Cette manifestation est l’occasion de remercier les donneurs de sang volontaires, et de sensibiliser l’opinion à la nécessité des dons de sang réguliers pour assurer la qualité, la sécurité et la disponibilité de sang et de produits sanguins pour les patients qui en ont besoin. Le slogan de cette année est « sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent! ».
Il souligne le rôle que chaque personne peut jouer en faisant le don précieux de sang ou de plasma pour créer un stock sûr et durable en sang et en produits sanguins qui puisse être toujours disponible pour tous les patients qui en ont besoin. À cette occasion, le représentant de l’OMS Dr Abdoulaye Diarra a réitéré le message de la directrice de l’OMS Afrique Dre Moeti Matshidiso. Selon lui, les résultats d’une enquête menée en 2022 ont révélé que plus de 80% des dons de sang étaient volontaires et non rémunérés dans 16 pays sur les trente-neuf qui ont participé à l’enquête et que moins de 50% des dons de sang étaient volontaires et non rémunérés dans 19 pays. « Trente pays ont indiqué que les produits médicaux dérivés du plasma figuraient sur leur liste des médicaments essentiels. Les statistiques montrent que la Région africaine doit faire plus pour élargir l’accès à du sang et à des produits sanguins sûrs », confie-t-il.
Et lui d’ajouter que « nous devons relever les défis persistants afin d’assurer un accès durable à du sang et à des produits sanguins sûrs et de qualité garantie pour les patients dans le besoin. Grâce à nos efforts de collaboration, nous devons mobiliser un financement suffisant et durable et augmenter les taux de don de sang. Nous devons également renforcer la capacité des pays à séparer le sang donné en ses composants tels que les concentrés de globules rouges, les concentrés de plaquettes, le plasma frais congelé et le cryoprécipité, et mettre un terme aux pratiques cliniques de transfusion qui ne répondent pas aux normes ».
De son côté, le responsable de l'unité transfusion sanguine à El-Maarouf Djamaldine Mohamed Chanfi indique que cet appel à des donneurs de sang, ne signifie pas qu’ils sont en rupture de stock. « On procède de cette manière pour sensibiliser mais de ne pas épuiser nos stocks. Il faut que la famille de celui qui se fera transfusé amène un autre donneur pour procéder une sorte d'échange. Ce qui permet aux autres patients qui viendront d'en trouver », précise-t-il. Et d’ajouter : « La quantité de stockage est de 70 à 80 poches. Avec ces 70 poches, on peut disposer de tous les groupes. Mais le problème repose sur les fausses compensations. C'est à dire que l'on peut transfuser du sang O+ et que la famille vient avec du O-. Ce qui fait qu'il arrive qu'on ait un groupe en grande quantité que les autres. Pour aujourd'hui on se limite à 70 poches pour nous rassurer de leurs conservations ».
Cependant, il n’a pas manqué de souligner que s'il y avait les moyens de procéder à la séparation des produits du sang, tout serait normal. « Le patient peut avoir seulement besoin de plasma, et le lui mettre au lieu de lui transfuser le sang total. On avait fait part de nos doléances. Et des représentants de la ligue arabe avaient amené trois infirmiers du pays pour les former à la séparation des produits que l'on trouve dans le sang. Malheureusement, ils sont rentrés et jusqu'à aujourd'hui, plus rien n’est fait », déplore-t-il.
Andjouza Abouheir
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