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Dans le cadre de la lutte contre le paludisme à Ngazidja, une réunion de sensibilisation s’est tenue ce mardi 26 novembre à Ngazi Ngomé. Organisée par le gouvernorat de Ngazidja en collaboration avec le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et une équipe chinoise, cette initiative vise à sensibiliser la population au lancement d’une campagne de traitement de masse. Le projet cible prioritairement la capitale Moroni, identifiée comme un foyer majeur de la maladie. En plus des traitements, une distribution de moustiquaires imprégnées est prévue, accompagnée d'une mobilisation des chefs de quartier et des responsables locaux.
Une réunion de sensibilisation s'est tenue ce mardi 26 novembre à Ngazi-Ngome à Moroni. Cet événement, qui rentre dans le cadre de la lutte contre le paludisme a été organisé par le gouvernorat de Ngazidja en collaboration avec une équipe chinoise spécialisée et le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Il a pu mobiliser entre autres les chefs des quartiers de Moroni, la mairie et le préfet. L'objectif principal était de sensibiliser l'opinion publique sur le lancement imminent d'une campagne de traitement de masse contre le paludisme dans la capitale. Le traitement utilisera « Artequic », qui a été présentée comme une solution efficace pour éradiquer cette maladie qui persiste à Ngazidja. Lors de son intervention, Farid Mkavavo, secrétaire général intérimaire au gouvernorat, a souligné : « Le paludisme est devenu une maladie dangereuse dans ce pays. Plusieurs citoyens souffrent encore malgré les efforts fournis par le gouvernement. Cette réunion nous permet de réfléchir à des stratégies pour combattre cette maladie, surtout à Moroni, qui reste le foyer principal ».
Un calendrier a été établi pour cette campagne qui débutera les 5 et 6 décembre à Moroni avant de s'étendre à d'autres localités prioritaires. L'objectif ultime est de mettre fin à cette maladie d'ici 2025. La campagne prévoit la distribution de moustiquaires imprégnées et des traitements de masse. Selon Ramzati Soulé Saïd, entomologiste au PNLP, « les localités ciblées ont été sélectionnées sur la base de données indiquant une forte prévalence de cas de paludisme. Nous commencerons à Hamahame-Mboikou avant de progresser vers d'autres zones ».
Le rôle des chefs de quartier est décisif pour relayer l'information et mobiliser les populations. Ces derniers se sont engagés à veiller à ce que les moustiquaires et les traitements soient utilisés efficacement. Maoulida Ben Ousseine, secrétaire général à la mairie de Moroni, a insisté sur la responsabilité partagée dans la recrudescence des cas de paludisme. « Il faut revoir le programme pour s'assurer que les campagnes touchent tous les ménages. Nous devons également impliquer les ulémas pour sensibiliser davantage la population », insiste-t-il. Il a plaidé pour une stratégie de sensibilisation renforcée dans la capitale.
Outre la sensibilisation, une formation a été organisée pour les agents de santé communautaire, les recenseurs et les distributeurs. Celle-ci visait à renforcer leurs compétences, notamment dans le dénombrement des ménages pour garantir une distribution équitable des moustiquaires. Les données disponibles étant obsolètes, leur mise à jour est essentielle pour que tous les ménages concernés puissent en bénéficier.
Plusieurs intervenants ont exprimé leurs attentes. Le chef de Moroni Sud a évoqué la question de la salubrité, qui favorise la propagation du paludisme. « Les problèmes de gestion des déchets doivent être résolus pour réduire les risques», dit-il. Un représentant de l'équipe chinoise a identifié trois problèmes majeurs freinant la lutte contre le paludisme à Ngazidja à savoir le manque de responsabilité entre les différents acteurs, l’absence de confiance et la gestion inefficace des ressources. Le lancement officiel de la campagne aura lieu le 5 décembre à Itsandra, soit dans une semaine.
Ibnou M. Abdou
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