Le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS ont organisé à Moroni, un atelier de validation des directives nationales sur les consultations prénatales soins intra et Post partum (Guide National CPN). Ce guide constituera un document de référence pour le renforcement des compétences des prestataires de service et va rehausser la fréquentation des services en soins prénatals ainsi qu'une meilleure prise en charge en salle d’accouchement.
Le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS ont organisé ce lundi 10 juin, à Moroni, un atelier de validation des directives nationales sur les consultations prénatales soins intra et Post partum (Guide National CPN). Cette activité a réuni les acteurs clés du secteur de la santé ainsi que la responsable de la santé de la mère et de l’enfant à l’OMS Dr Hissane Abdou Bacar. En effet, le pays se veut un pays émergent avec zéro décès maternel évitable. Il a fait de la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents, une des priorités. Cette volonté politique se traduit par la mise en œuvre du Plan Comores Emergent (PCE) et l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030, notamment l'ODD3 qui vise à assurer le bien-être de tous, en investissant sur la santé procréative, maternelle, infantile et en réduisant les maladies transmissibles et non-transmissibles à travers la couverture sanitaire universelle (CSU).
Selon le directeur générale de la santé Dr Saindou Ben Ali Mbae, durant ces dix dernières années, l'Union des Comores a enregistré des progrès sur la santé de la mère et de l'enfant, particulièrement sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile etc. Les défis majeurs concernent l'accès financier et géographique de la population aux services, notamment les plus démunis, l’amélioration de la qualité des soins par l’organisation des services, le respect des directives nationales claires sur la prise en charge des femmes enceintes et des nouveaux nés. « Les consultations prénatales qui étaient fixées à 4 visites durant toute la grossesse, permettront de surveiller l’évolution de la grossesse, de rechercher et de traiter les maladies qui ont une influence sur la gestante et l’accouchement. De ce fait, elles permettent de prévenir et de dépister d’éventuelles complications, afin d’améliorer la prise en charge. Les soins prénatals constitueront également une plateforme pour fournir d’importantes prestations de santé, dont la promotion de la santé, le dépistage et le diagnostic et la prévention des maladies », souligne-t-il.
Il est aussi établi que, grâce à la mise en œuvre en temps utile de pratiques appropriées fondées sur les preuves, les soins prénatals peuvent sauver des vies. « Ces soins offrent l’opportunité de communiquer avec les femmes enceintes, les familles et les communautés et de les soutenir, à un moment critique de la vie de ces femmes. En recommandant d’augmenter le nombre de CPN à 8 contacts tout au long de la grossesse, I'OMS cherche à améliorer la qualité des soins et à baisser la mortalité maternelle et prénatale, notamment chez les adolescentes et les femmes », avance celui qui salue les efforts indéniables de l'OMS pour leurs appuis techniques et financier constants en faveur de la santé de la mère et de l'enfant dans cette activité de réactualisation et de validation de ce document important pour le pays.
Notons qu’à l'instar des autres pays, l'Union des Comores à travers le ministère de la santé avec l'appui de ses partenaires et l'OMS, a initié cette activité de et de réactualisation et de validation du guide CPN, qui constituera un document de référence pour le renforcement des compétences des prestataires de service, dans le cadre de la mise en œuvre de la qualité prestation des services et va rehausser la fréquentation des services en soins prénatals ainsi qu'une meilleure prise en charge en salle d’accouchement.
Andjouza Abouheir
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