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Comme chaque mois d’octobre, l’ACCF dédie tout un mois d’activités pour accompagner et sensibiliser les femmes sur le cancer gynécologique. Pour cette édition 2024, l’association met l’accent sur la prise en charge et lance un appel pressant au gouvernement en vue d’accompagner les femmes touchées par cette maladie.
C’est à Moroni que l’association Comorienne contre le cancer chez la femme (ACCF) a lancé la 6e édition de la campagne d’octobre rose ce samedi 05 octobre. Ce mois est dédié à la sensibilisation au dépistage précoce du cancer du sein, le plus fréquent chez la femme et la principale cause de mortalité par cancer.
Sur le terrain depuis 2019, l’association Comorienne contre le cancer chez la femme se bat pour améliorer les connaissances de la population et des femmes sur les facteurs des risques de ces pathologies. « En 6 ans, nous avons enregistré sur les 3 îles, 2.133 mammographies dont 1.050 pris en charge par l'ACCF, ce qui représente 40,22 % des examens réalisés pour un montant total de 17.569 800 KMF » souligne la présidente de l’ACCF Zahara Abdallah.
Et d’ajouter : « L'ACCF s'est aussi mobilisée pour assurer le suivi de certains malades pour leur Evasan, dans le cadre de la Convention sanitaire entre les Comores et l'île Maurice».
L’association dont les objectifs reposent sur la sensibilisation, est confrontée à des difficultés majeures notamment, le manque d’un anatomopathologiste, la prise en charge qui fait défaut, les problèmes liés à l’evasan, etc. « Cela fait bientôt 2 ans que l'association a accompagné une malade pour l'obtention de l'Evasan vers Maurice. Malgré notre appui dans l'achat de son billet, elle n'a pas été en mesure d'assurer à ce jour, les frais de subsistance en dehors de l'hôpital », déplore Zahara Abdallah.
L’ACCF lance un appel pressant aux autorités pour la prise en charge des patientes atteintes du cancer gynécologique. Celles qui sont à un stade plus avancée au besoin des soins palliatifs. Certaines vivent en situation de précarité, des fois sont livrés à elles-mêmes au moment où elles devraient se retrouver en milieu hospitaliers. Une situation délicate qui mérite réflexion et l’implication des autorités. « Nous réitérons notre appel pressant aux pouvoirs publics pour la prise en charge des soins des malades et l’application effective de la convention sanitaire. Et également pour renforcer la convention sanitaire avec l'île Maurice et prospecter d'autres solutions dans d'autres pays amis et trouver des solutions pour la prise en charge des malades ayant besoin de soins palliatifs », insiste l’ACCF.
Zahara sollicite par la suite la solidarité de tous, pouvoirs publics, entreprises, associations, et citoyens, à participer activement à la campagne d'octobre rose. « Chaque geste compte que ce soit en participant aux activités, en diffusant les messages de sensibilisation ou en contribuant financièrement à la campagne. Comme on dit, seul on va vite, mais ensemble on va plus loin », renchérit celle qui n’a pas manqué à saluer leurs partenaires à l’instar de l’OMS qui avait octroyé la somme de 23.714.000 KMF pour mener des activités de prévention du cancer du sein, du col de l'utérus et la formation de nos bénévoles sur les 3 îles.
Pour cette campagne, du 1er Octobre au 02 Novembre, les équipes de bénévoles iront à la rencontre de la population pour la sensibilisation au dépistage précoce. « Une pré-campagne s'est déjà tenue depuis la semaine dernière dans le Mbadjini. Le samedi 12 Octobre, sera la Journée Sport où une séance de Te Bo aura lieu à l'Alliance française. Le samedi 26 octobre, nous vous inviterons à une soirée de Gala parrainée par le Rotary Club. Comme à l'accoutumée, nous clôturerons notre campagne par une belle Marche rose, le Samedi 02 Novembre », dévoile l’ACCF. Notons que le cancer, détecté à un stade précoce, peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10. Rappelons que jusqu’ à présent, le pays n’a pas un plan ou une stratégie nationale de lutte contre le cancer ni d’un service d’oncologie pour la prise en charge des malades.
Pour clore ce lancement de cette campagne, une signature entre le Rotary club et l’ACCF a été faite.
Mohamed Ali Nasra et Andjouza Abouheir
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