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Le programme de lutte contre la tuberculose sensibilise la population sur cette maladie afin de l’éradiquer. Notons que le taux de guérisons est de 90% sur un objectif mondial préconisé à plus de 85%.
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le coordinateur du programme national de lutte contre la tuberculose, Dr Aboubacar Mzembaba a fait un point de la situation mardi 26 mars dernier. En présence du responsable du site de prise en charge docteur Attoumani Hassani, il explique que malheureusement, le pays n’est pas à l’abri d’une situation difficile de la coïnfection tuberculose / VIH et tuberculose / diabète. En 2023, le service a enregistré 111 cas de tuberculose dont 2 cas de coïnfections tuberculose / VIH et 15 cas de tuberculose / diabétiques notifiés et sous traitement. Presque 85% de ces cas sont dépistés à Ngazidja. En termes de guérison, le pays dépasse l’objectif fixé. « Au niveau de la prise en charge des cas, la taux de guérison est de 90%. Notons que l’objectif fixé est de 85%. Il est rappelé que la corde n’est pas stable en 2022, nous avions enregistré 109 cas et cette année 111 cas, nous allons devoir redoubler d’efforts », souligne-t-il.
La lutte contre la tuberculose est multisectorielle. Ce n’est pas une activité d’un seul service. Il faut que chaque enfant de 0 à 5 ans reçoive son BCG. L’OMS suggère une prévention collective au niveau des familles du tuberculeux. « Cette possibilité permet de prévenir contre l’infection silencieux. C’est à dire donner des médicaments préventifs à la famille pendant la période de trois mois, pour casser la source », souligne-t-il.
C’était l’occasion pour ce dernier de saluer les efforts indéniables du gouvernement et des partenaires dans cette lutte. « Le gouvernement et ses partenaires plus particulièrement le Fonds mondial, nous a doté d’une radiographie, qui nous permet de faire des examens gratuits aux patients de notre service. Les traitements sont aussi gratuits, chaque patient reçoit des kits aliments pendant la période de 6 mois pour les encourager dans son traitement. L’OMS nous accompagnes aussi», précise-t-il, tout en appelant la population à suivre les recommandations. « Si quelqu’un a une toux persistante de plus d’une semaine, le mieux est de se rendre à l’hôpital pour être diagnostiquer tôt », ajoute-t-il.
Notons que le ministère et ses techniciens s’accordent à intensifier et à renforcer les activités de sensibilisation et de plaidoyer pour amener d'une part la population à adopter des comportements sûrs, permettant d'éviter la tuberculose, et d'autre part, les autorités nationales, à s'engager davantage dans la lutte contre cette maladie.
Andjouza Abouheir
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