Le ministère de la santé a fait le point sur la situation de l’épidémie de choléra dans le pays. Alors que des efforts significatifs ont permis d’éradiquer le choléra à Ndzouani et Mwali, une résurgence des cas a été observée dans le nord de Ngazidja. Et pour faire face, les autorités comptent maximiser la vaccination dans les zones touchées, soit du 30 octobre au 03 novembre.
Face à la résurgence du choléra à Ngazidja plus particulièrement dans les régions de Mitsamihuli et Mbude, le ministère de la santé intensifie ses actions pour contrôler et éradiquer la maladie. Le Dr Ben Imane, secrétaire général du ministère, a annoncé le lancement d’une nouvelle campagne de vaccination de cinq jours, visant à immuniser l’ensemble de la population locale pour empêcher la propagation de la maladie. Il a souligné que la situation, bien que sous contrôle, exigeait des actions immédiates pour éviter toute installation endémique de la maladie dans le pays. « Il n'y a pas de flambée explosive, mais la persistance de cas nous inquiète, et il est impératif de contrôler cette épidémie avant qu'elle ne devienne une menace durable », a-t-il précisé.
La campagne de vaccination, qui débutera cette semaine, du 30 octobre au 3 novembre intègre trois axes principaux : la sensibilisation aux mesures d'hygiène, l’installation de points de lavage des mains lors des rassemblements, et la vaccination massive, sous forme orale. La vaccination, tout comme la prise en charge sont gratuites, financées intégralement par l’État. « En atteignant un taux de couverture de 80%, nous pourrons protéger la population efficacement et viser une immunité collective », a-t-il expliqué. En collaboration avec le ministère de l'Éducation, le programme de vaccination s'étendra aux écoles pour protéger les enfants, souvent plus vulnérables. Cette approche vise à créer une barrière de protection solide au sein des familles et de la communauté, en assurant une prévention optimale.
Et dans le cadre des efforts pour freiner la propagation dans les îles, des contrôles sanitaires seront renforcés au niveau des ports et les aéroports. Toute personne non vaccinée pourrait être soumise à des restrictions de déplacement entre les îles. « Nous appelons chaque citoyen à prendre part à cette campagne. La vaccination protège non seulement les individus mais aussi l’économie nationale. Il nous faut donc réduire son impact sur la société », a insisté le Dr Ben Imane.
Présent à cette réunion, le Dr Saindou Ben Ali Mbae, directeur général de la Santé a montré ses préoccupations quant à « l’infodémie» qui est une propagation rapide et large d'un mélange d'informations à la fois exactes et inexactes qui complique la gestion de l'épidémie. Il a rappelé que la vaccination est une mesure de protection importante, largement efficace et déjà prouvée dans d'autres îles. Pour rappel les symptômes du choléra sont entre autres la diarrhée aiguë, vomissements et chute de tension doivent être pris au sérieux. Toute personne qui en souffre est invitée à consulter un centre de santé pour bénéficier d'un traitement pris en charge par l’État. Le ministère de la santé appelle la population à participer activement à cette campagne, pour mettre fin à l’épidémie et éviter de nouvelles restrictions.
Andjouza Abouheir
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