La Gazette

Une mission conjointe de l’OMS et du ministère de la santé s’est rendue à Anjouan dans le but de superviser les activités des organisations de la société civile, dont l’Ong Cap, porteur du projet prévention de l’hypertension, du diabète, etc. Sur place, des séances de dépistage et de sensibilisation étaient au rendez-vous.

C’est dans le cadre du Projet soutien aux organisations de la société civile mis en place par l’OMS depuis 2021, qu’une mission conjointe de l’OMS et du ministère de la santé s’est  rendue sur le terrain à Anjouan afin de suivre de près les activités de ces associations. Sur place, au terrain de Football de Ouani, ce lundi 13 novembre, l’Ong Cap porteur du projet « prévention de l’hypertension et du diabète » a organisé son activité en collaboration avec l’Accf Anjouan et de Sitara. Des stands, des séances de dépistage et de sensibilisation, des activités sportives étaient au rendez-vous.

Rencontrée sur place, Kouraichia Housseine, la cinquantaine, s’est enthousiasmée pour faire part de sa présence à cette activité. « J’ai eu l’information hier soir, très tôt, j’ai demandé à mon mari que nous devons venir contrôler la glycémie. D’habitude, je fais une longue marche, je prends soin de moi afin d’éviter les maladies. Le diabète, on peut l’éviter avec un peu de courage », confie-t-elle.

Dans la foulée, le président de l’Ong Cap, Bourhane Abderemane, précise que ces activités de soutien et de sensibilisation communautaire vont contribuer à marquer une prise de conscience sur ces deux pathologies. Ce projet financé par l’OMS à hauteur de 7 256 250 de nos francs a permis d’accompagner 18 personnes diabétiques et hypertendues qui ont déjà reçu des kits de tensiomètres et glucomètres et bénéficient également d’un suivi médical. À travers ce projet, CAP a pu examiner 651 personnes dont 45 sont identifiées atteintes du diabète et d’hypertension artérielle grâce aux dépistages effectués dans les différentes localités à savoir Ouani, Bazimini, etc. « Dans les deux mois restants avant l’échéance du projet au 31 décembre 2023, CAP mettra l’accent sur les activités de sensibilisation sur les dangers de la consommation des produits psychotropes en milieux communautaires et scolaire », dit-il.

Avec un témoignage alarmant, l’ambassadeur d’Afrique du sud aux Comores Anaeshwaren Maestry  a montré que le diabète est une maladie difficile et peu avoir des complications très graves. Malheureusement, la population consomme beaucoup de sucre et il était temps d’adapter un comportement sain. Selon la ministre de la santé Loub Yakouti Attoumane, les résultats de la première expérience ont réconforté le ministère. Une raison qui a poussé  encore l’OMS et le ministère à lancer une deuxième cohorte de ce partenariat avec 5 OSC par une subvention de 58 millions de francs. « Je suis personnellement fière de voir que l’ONG CAP ait porté un projet d’impact qui se concentre sur la prévention et la lutte contre les HTA et le diabète tout en sensibilisant les jeunes sur le danger des produits psychotropes à Anjouan. Je suis également satisfaite de voir le résultat de vos efforts dans la mise en œuvre du projet qui réunit autant de générations pour promouvoir la santé », précise-t-elle.

Pour le représentant de l’OMS Dr Diarra Abdoulaye, les 5 projets retenus interviennent dans les trois îles. Le coût de la préparation, l’exécution, le suivi, la supervision, l’évaluation et la documentation de leur travail qui va jusqu’à décembre 2023 avoisine les 70 millions de francs. « Nous sommes persuadés que lorsque le bénéficiaire est aussi acteur de sa santé et de son bien-être, le résultat ne peut que réconforter toutes les parties. Si l’on adopte un comportement sain, à ne pas manger de sucreries ni trop gras, ni consommer des produits stupéfiants et à faire des activités sportives, on mettra les centres de santé au chômage technique, car on ne tombera pas malade. Je vous invite à avoir une vie saine, en contribuant à la promotion de la santé », renchérit-il, tout en saluant les Osc qui œuvrent pour la santé.

Andjouza Abouheir

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