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Le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS a célébré la journée internationale de la lutte contre la tuberculose. Et pour mieux combattre cette maladie, le ministère de la santé appelle à l’implication de tous afin de sensibiliser les comoriens sur cette maladie et pour mieux renforcer les efforts nationaux, elle encourage vivement le secteur privé d’investir dans la lutte contre la pandémie.
C’est sous le thème « Investir pour mettre fin à la tuberculose. Sauver de vie » que la journée mondiale de la lutte contre la tuberculose a été célébrée vendredi 25 mars dernier dans le pays. Ce thème reflète le besoin urgent d’investir les ressources nécessaires pour intensifier la lutte et réaliser les engagements pris par les dirigeants mondiaux de mettre fin à la tuberculose. Chaque année, l’on estime à 10 millions le nombre de personnes atteintes par cette pathologie. Et environs 1,7 milliards de personnes soit 23% de la population mondiale son atteintes d’une infection tuberculeuses Latente (ITL) et courent un risque accru de développer une tuberculose au cours de leur vie. Malheureusement, les Comores sont parmi les pays endémiques de cette maladie.
À cela, des moyens techniques et financiers sont mis à la disposition du ministère pour que la lutte contre cette maladie soit efficace. Selon le représentant du ministre de la santé Nadjime-Eddine Youssouf, les résultats de chaque année sont encourageants. Ils sont le fruit de l’application du programme nationale de la lutte contre la tuberculose de la stratégie Dots. Cette dernière vise un traitement directement observé par un agent de santé et est vivement recommandée par l’OMS. « Le rapport de 2021 parle d’un taux de notification atteignant 65%, or par rapport à l’objectif mondial préconisé par l’OMS en matière de dépistage de la maladie, le PNLT doit redoubler d’effort pour que le notre soit dans les normes (…) Les Comores ne sont pas à l’abri d’une situation difficile de la coïnfection TB/VIH… L’année dernière trois cas de coïnfections TBVIH sont notifiés et une prise en charge adéquate a été instaurée », a-t-il précisé, tout en invitant les services à prendre les dispositions nécessaires afin de poser un diagnostic précoce chez les séropositifs.
De son côté, le docteur Nassuri Ahamada, au nom du représentant de l’OMS a réitéré le message de la directrice régionale de l’OMS Dre Matshidiso Moeti. Cette dernière a expliqué qu’alors que 36% des décès par tuberculose surviennent en Afrique, le fait de ne pas investir dans la lutte contre cette maladie devrait être lourd de conséquences pour les pays africains. L’augmentation des investissements peut changer la donne et atténuer la souffrance et la mort évitables de millions de nos congénères. « Je lance appel aux gouvernements pour qu’ils mobilisent un appui financier national supplémentaire au profit de la lutte contre la tuberculose, en plus des contributions au Fonds mondial, qui a lancé le mois dernier la septième campagne de reconstitution de ses ressources, à hauteur de 18 milliards de dollars É.-U., l’ambition étant de contrecarrer les répercussions catastrophiques de la COVID-19 sur la lutte contre la tuberculose », a-t-il confié avant d’ajouter « j’exhorte l’ensemble des parties prenantes à plaider en faveur d’investissements accrus et à veiller à ce que les services de lutte contre la tuberculose soient intégrés dans la riposte qui est organisée au niveau des soins de santé primaires ». Et afin d’assurer une meilleure prise en charge, il est urgent que les activités de dépistage soient intégrées dans l’ensemble des services de santé pour une orientation des cas suspects de tuberculose vers les centres appropriés.
Andjouza Abouheir
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