La Gazette

des Comores

E-Santé: La recherche clinique mise en avant

E-Santé: La recherche clinique mise en avant © : HZK-LGDC

L’OMS en collaboration avec le ministère de la santé a organisé ce weekend une réunion d’information et d’échange pour soutenir le travail de recherche porté par l’ingénieure en recherche clinique Djamilat Mohamed Said. Ce projet propose la mise en place d'un logiciel de partage et de sauvegarde des dossiers des patients.


C’est au Retaj Hôtel, ce samedi 27 juillet que l’ingénieure en recherche clinique Djamilat Mohamed Said a présenté son travail. Intitulé « l'initiation de la recherche clinique aux Comores »,  ce travail soutenu par l’OMS vise à proposer la mise en place d'un logiciel de partage et de sauvegarde des dossiers des patients dans le but de renforcer le système sanitaire des Comores et la sécurité des patients. Cette réunion d’échange et d’information a vu la présence du ministre de la santé Dr Nassuha Oussene Salim, des professionnels de santé, des partenaires, etc.

Pendant une dizaine de minutes, l’ingénieure a présenté son brillant projet. Selon elle, la recherche aux Comores reste à l’heure actuelle quasiment absente avec une population de 889 676 habitants en 2024 et les raisons sont diverses. Ce projet a plusieurs avantages dont l’amélioration à l’accessibilité aux soins, le renforcement des connaissances, des compétences  des professionnels de soin, l’accessibilité à des nouveaux traitements, le renouvellement de la confiance entre la population et le système de santé, etc.

Pour réaliser ce projet, Djamilat Mohamed Said a effectué un travail de terrain qui consistait à  récolter les informations sur les méthodes de prescription et sur comment mettre un logiciel bien adapté pour les Comores. « J’ai interrogé des professionnels de santé sur une durée de deux semaine avec un questionnaire précis afin de voir les méthodes mais également sur les avantages d’utiliser le logiciel salesforces. Selon eux, les avantages c’est le partage et la sauvegarde des dossiers de patients, avoir une bonne collaboration des professionnels de santé, un gain de temps pour prendre des décisions médicales, un grand pas vers l’initiation  de la recherche clinique, etc. », a-t-elle expliqué.  

Pour l’OMS, ce projet pourra contribuer à l’amélioration de la sécurité des soins de santé, ainsi que la disponibilité et la qualité des données, ce qui bénéficiera à la recherche clinique aux Comores. « La santé numérique a apporté la preuve qu’elle permettait d’obtenir plus rapidement des résultats en matière de santé à l’appui de la réalisation de la couverture sanitaire universelle et des objectifs de développement durable liés à la santé d’ici 2030 », souligne le Représentant de l’OMS, Dr Diarra Abdoulaye. Et de poursuivre : « selon les travaux de l’OMS, les interventions de santé numérique améliorent les soins de santé de bien des façons, qu’il s’agisse d’aider les individus à gérer leur parcours en matière de santé et de bien-être, de permettre aux prestataires de soins de respecter les lignes directrices et de proposer des soins de haute qualité, ou encore de renforcer les systèmes de santé en améliorant les chaînes d’approvisionnement et la gestion de la main-d’œuvre ».

Présent, le ministre de la santé, Dr Nassuha Oussene Salim précise que cette initiative arrive au moment opportun où le ministère avec l’appui de l’OMS et des différents partenaires, a élaboré et validé la stratégie nationale de santé numérique. Des moyens ont été déployés pour que la direction de l’information et des statistiques sanitaires (la DISS) puisse posséder un local, un personnel qualifié et dévoué, ainsi que les moyens techniques et matériels pour jouer son rôle pleinement en termes de digitalisation du système de Santé. « Nous avons beaucoup d’efforts à déployer, avec le soutien des partenaires bi et multilatéraux, pour que les volets prévus dans la Stratégie e-santé puissent être concrétisés. Il s’agit notamment de la collecte et de la remontée des données de tous les districts et structures sanitaires, le stockage et l’analyse des données pour guider les autorités dans l’action politique et stratégique », renchérit-t-il. Au cours des discussions, les intervenants ont montré l’utilité d’un tel logiciel qui va permettre de suivre l’évolution et de répondre efficacement aux besoins des patients.

Andjouza Abouheir

 


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