Le pays a enregistré cinq nouveaux cas du choléra ce 05 février. Cinq patients sont guéris et huit sont pris en charge au site de Sambakuni. Sur ce rapport de situation, le ministère de la santé a omis d’enregistrer un nouveau décès survenu ce 05 février.
Dans le rapport de situation du ce 06 février, les autorités sanitaires ont déclaré cinq nouveaux cas de cholera dans le pays dont deux nouveaux cas avec TDR positif et trois cas par lien épidémiologique. Ils ont annoncé par ailleurs la guérison de cinq patients et la prise en charge de huit patients au centre de Sambakuni. Sur le rapport de ce mardi 06 février, le ministère de la santé a annoncé le décès de deux personnes depuis le début de l’épidémie et c’est le cas. Mais ce lundi 05 février, un des passagers du bateau arrivé de Tanzanie est décédé aux urgences du CHN El Maarouf. Mais le ministère de la santé a omis de signaler ce décès et pourtant il était admis au centre de Sambakouni. Pourquoi cette omission ?
Selon nos informations, la personne décédée était diabétique et n’avait pas le choléra. « C’est vrai, il était dans le bateau mais il n’avait pas de cholera. Il avait des vomissements et de la constipation mais pas la diarrhée. Et après, il était placé dans le même endroit que les personnes qui avaient le choléra et recevait le même traitement. Mais au fil du temps, tout le monde allait bien exceptée elle », avance une source sanitaire. Après des analyses, la personne en question avait le paludisme mais pas le choléra. « Quand on s’est aperçu qu’il avait le palu, on l’a mis sous traitement et répondait bien au traitement. Mais le lendemain, il a eu des complications et a été transféré aux Urgences du CHN d'El-Maarouf où il est décédé ». Sur ce sujet, La Gazette des Comores a essayé de joindre le directeur général de la santé et le chargé de la surveillance épidémiologique pour plus d’information, mais ils restaient injoignables.
Il est à noter que la plupart des personnes infectées ne manifestent aucun symptôme ou des symptômes bénins, et peuvent être traitées avec succès au moyen de sels de réhydratation orale. Dans les cas sévères, un traitement rapide par perfusion de liquide et d'antibiotiques comme la doxycycline par voie intraveineuse s'impose. Ce traitement d’antibiothérapie est utilisé dans le pays pour lutter contre cette épidémie au plus vite.
Les autorités sanitaires appellent la population à suivre les directives et les invite à prendre toutes les précautions nécessaires en termes d'hygiène, à domicile, dans les transports, les écoles, les marchés et autres lieux publics, à renforcer la surveillance sanitaire ans les portes d'entrée du pays (ports et aéroports). « Nous recommandons le lavage de main régulier à l’eau propre et au savon ou en utilisant une solution chlorée avant de faire la cuisine, avant de manger, avant de s’occuper d’un bébé, bien cuire les aliments comme la viande à au moins 70°C, ne pas manger d’aliments crus à moins qu’ils ne soient pelés ou décortiqués et bien lavés. En cas d'apparition des symptômes à savoir diarrhée sévère, vomissements et fatigue générale, la population est invitée à se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche », recommande le Dr Saindou Ben Ali Mbae, directeur général de la santé.
Andjouza Abouheir
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