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des Comores

Choléra aux Comores : Deux décès et sept hospitalisations

Choléra aux Comores : Deux décès et sept hospitalisations © : HZK-LGDC

Le choléra fait son retour dans le pays après 17 ans. A ce jour, au moins sept personnes sont hospitalisées dont 5 à Sambakouni et 2 à Mohéli. On déplore deux décès.


Après 17 ans d’accalmie, les autorités sanitaires ont déclaré la confirmation de 6 cas positifs de vibrio de choléra dans le pays. Ces cas sont tous importés de Dar-es-Salam (Tanzanie). Il s’agit de passagers du bateau Wastoi Safari dont certains présentaient des symptômes du choléra, comme la diarrhée, les vomissements et la fatigue générale. La ministre de la santé Loub Yakouti Attoumane exhorte la population au calme et rappelle que les signes de cette maladie sont la diarrhée, les vomissements et une fatigue générale. « Toute personne présentant les signes de cette maladie est priée de se rapprocher le plus tôt possible, d'un centre de santé ou de l'hôpital le plus proche pour une prise en charge rapide afin d'éviter les complications souvent mortelles », souligne-t-elle, tout en invitant la population à observer les mesures de barrière contre cette pathologie.

Dans la foulée, le directeur général de la santé Dr Saindou Ben Ali Mbae a expliqué en conférence de presse, ce samedi 3 février, qu’à ce jour cinq patients sont pris en charge au CHRI de Sambakuni à Ngazidja et deux autres à Mohéli. « Tous répondent bien au traitement et leur état de santé s'améliore. Nous déplorons malheureusement deux décès. Les patients et les malades pris en charge sont tous des passagers du bateau Wastoi Safari arrivé de la Tanzanie le 30 janvier 2024 », précise-t-il. Des équipes d’investigation continuent leurs recherches et suivent l’état de santé du reste des passagers et membres d’équipage qui ont d’ailleurs reçu un traitement préventive. « Le bateau est désinfecté tous les jours, afin d’éviter toute propagation possible », rassure-t-il.

Notons que le bateau comptait 25 personnes dont 11 passagers et 14 membres d’équipage. Le directeur de la lutte contre la maladie Dr Naouirou Mhadji précise que les investigations continuent afin de répertorier tous les cas contact possible afin de rompre la chaine propagation. « Les deux cas de Mohéli, ce sont des passagers qui ont pris une vedette sans nous alerter. L’équipe médicale de Mohéli, les ont pris en charge et les cas contacts sont suivis. Les données que nous avons de l’agence aux Comores ne sont pas exploitables, cependant nous sommes en contact avec l’agence de Dar-es-Salam afin de les localiser au plus vite. Nous avons désinfecté aussi les maisons des personnes malades. Le reste qui sont dans le bateau, sont suivis », souligne-t-il.

Le ministère de la santé travaille d’arrache-pied pour stopper la chaine de propagation. Tous les piliers essentiels à la préparation et à la riposte aux épidémies ont été réactivés. Il appelle la population à prendre toutes les précautions nécessaires en termes d'hygiène, dans les maisons, dans les transports, dans les écoles, les marchés et autres lieux publics. Mais aussi renforcer la surveillance sanitaire ans les portes d'entrée du pays (ports et aéroports). « Nous  recommandons le lavage des mains à l’eau propre et au savon ou en utilisant une solution chlorée avant de faire la cuisine, avant de manger, avant de s’occuper d’un bébé, bien cuire les aliments comme la viande à au moins 70 °C, ne pas manger d’aliments non cuits à moins qu’ils ne soient pelés ou décortiqués et bien lavés. En cas d'apparition des symptômes à savoir diarrhée sévère, vomissements et fatigue générale, la population est invitée à se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche », précise Dr Saindou.

Pour rappel, le choléra n’est pas une maladie nouvelle aux Comores. Il y a eu des épidémies en 1975, 1998 et 2000 et en 2007. Sur cette dernière apparition, le pays avait enregistré plus de 1500 cas dont une vingtaine de décès intra-hospitaliers.

Andjouza Abouheir

 


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