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ADDE au front de la santé buccodentaire chez les enfants de Koni

ADDE au front de la santé buccodentaire chez les enfants de Koni © : HZK-LGDC

Dans le cadre d’un travail de supervision, le bureau de l’OMS à Moroni en collaboration avec le ministère de la santé a rencontré la commune de Koni à Anjouan bénéficiaire directe du projet de santé bucco-dentaire chez les enfants, de l’ONG ADDE. Sur place, des consultations dentaires et des milliers d’enfants et des parents ont été sensibilisés sur l’hygiène buccodentaire auprès des enfants.


Pour cette deuxième cohorte, l’ADDE a ciblé les plus démunis. C’est dans la commune de Koni à Anjouan que l’association a élargi ses activités. Sur place, mardi 14 novembre, la mission conjointe de l’OMS et du ministère de la santé a rencontré les bénéficiaires directs dudit projet. Des milliers de personnes, parents et enfants, se sont mobilisés pour cet évènement qui vise à sensibiliser et à éduquer ces derniers sur l’hygiène bucco-dentaire. L’ensemble des pratiques permettant d’éliminer la plaque dentaire qui se forme naturellement et en permanence à la surface des dents. Cette élimination permet d’éviter les maladies parodontales, qui peuvent être graves chez les enfants.

Choisir le district de Koni est très significatif pour l’Adde. En effet, l'accès aux services de santé reste un défi majeur dans certaines régions reculées d'Anjouan. Les habitants de cette zone doivent parfois rouler des heures pour se rendre dans les hôpitaux centraux les mieux équipés et bénéficier de soins de qualité. Selon la  coordinatrice du projet Adde Dr Kamariat  Abdourahamani, si les agences gouvernementales et non gouvernementales s'efforcent de mettre sur pied des infrastructures de soins et d'en améliorer la qualité, un domaine reste particulièrement problématique. La santé bucco-dentaire est de nos jours au cœur des préoccupations mondiales en matière de développement vu les problèmes et les opportunités qu'elle crée. « Dans le district de Koni, la santé bucco-dentaire est complètement laissée de côté. Il y a un manque de connaissances sur les maladies bucco-dentaires, et donc sur l'impact que cela peut avoir sur la santé et le bien-être d'une personne. Il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour équiper le centre de santé en infrastructures dentaires appropriées et y faire venir des dentistes qualifiés », marque-t-elle.

L’ADDE appuyé par le Dr Anssoufouddine Mohamed dans le cadre de ce projet, a consulté 1409 enfants de 5 à 12 ans. Ce dépistage a été assuré par une équipe composée d’un chirurgien, d’un dentiste, un cardiologue, etc. Sur ces 1409 enfants diagnostiqués, 151 avaient le souffle cardiaque, 23 ont eu des examens approfondies, 12 représentaient des anomalies cardiaques dont 3 ont des valvulopathies et 8 cardiopathies congénitales et 1 suscite une prise en charge sérieuse voire même une évacuation. Dans la foulée, le représentant du village de Koni a fait un plaidoyer auprès des autorités, celui d’avoir un poste de santé dans cette localité qui facilitera l’accès aux soins aux résidents de ladite commune.

Ému et piqué par une grande émotion, à la hauteur de la grande mobilisation communautaire, le représentant de l'OMS Dr Diarra Abdoulaye a rappelé que sa présence dans ce village lui a rappelé ses souvenirs d'enfance et son parcours quand il était encore jeune médecin. « Ce projet de l'hygiène  buccodentaire me tient particulièrement à cœur. Aussi, il m'a été rapporté ici que 128 enfants dépistés n'ont pas pu faire les examens approfondis notamment l’échographie cardiaque, je m'engage à travers mon organisation à prendre en charge tous les frais liés à ces examens approfondis. Je fais aussi l'engagement à travers l'Oms d’apporter un appui substantif au poste de santé de Koni », renchérit celui qui n'a pas hésité à donner la somme de 100.000 FC aux élèves de madrassat Fatoumata Zahara de Koni.

Andjouza Abouheir

 


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