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Élection législative à Mohéli : L’unique candidat de l’opposition jette l’éponge à mi-chemin

Élection législative à Mohéli :  L’unique candidat de l’opposition jette l’éponge à mi-chemin © : HZK-LGDC

Les élections législatives se sont déroulées dans le calme, et dans une ambiance festive dans les quatre circonscriptions de Mohéli. Et pour cause, les candidats du pouvoir occupaient seuls le terrain, sans adversaires en face. Cependant, dans la circonscription de Moimbassa-Moimbao, une urne a été cassée et le candidat du parti Orange a retiré tous ses représentants après avoir constaté des « irrégularités flagrantes », selon ses dires.


Les opérations électorales ont commencé tôt le matin à 07 heures 30 dans la plupart des bureaux de vote à Mohéli. Certains bureaux ont ouvert avec un léger retard, vers 08 heures, comme à Wanani-I et III dans la région de Djando. Tout le matériel était complet. Le taux de participation était faible jusqu’à 12 heures. À Mouzdalifa (quartier de Fomboni), il était de 21% au bureau de vote N°2 et de 24,44% au bureau de vote N°3 à 11 heures 38 minutes. Par contre, à Wanani-III, ce taux était de 24,81% à 11 heures et à Wanani-I, de 28,50% à 12 heures 39 minutes. La même tendance s'est observée à Salamani II, Mdjimbia et Monimwamdji. Cependant, une foule en liesse a accompagné les candidats et les autorités lors de l’accomplissement du devoir civique. C’est le cas du candidat Aboubacar Saïd Anli de la deuxième circonscription au bureau de vote de Mdjimbia, ainsi qu’Aboucar Saïd Chanfi de la première circonscription à Salamani-II. Le ministre de la Justice, Saïd Omar Houmadi, a également été conduit par une foule nombreuse vers le bureau de vote de Wanani, où des prières ont été faites.

Cependant, dans la circonscription de Moimbassa-Moimbao, les enjeux étaient de taille, car le candidat du parti au pouvoir, Mme Dhoienfa Ali Attoumane, affrontait le candidat du parti Orange, Madhouni Mikidache. Celui qui se disait combatif n’a pas pu tenir jusqu’à 14 heures. Dès le matin à 8 heures, il dénonçait des irrégularités flagrantes. « Mes cinq assesseurs, qui figuraient pourtant sur la liste, n’ont pas été autorisés à entrer dans les bureaux de vote en prétextant qu’ils n’avaient pas prêté serment et n'avaient pas suivi la formation. J’ai demandé à ce que la CEI dépêche ceux habilités à le faire sur place, mais on ne m’a pas écouté », a regretté le candidat du parti Orange.

Madhouni témoigne également que son autre assesseur à Mbatsé II, qui avait bénéficié de la formation et avait prêté serment, a été expulsé du bureau sous prétexte qu’il n’avait jamais voté et ne figurait pas sur la liste électorale. « Mon mandataire du même bureau a été détourné pour être placé comme assesseur au bureau N°2 alors qu’il avait un badge de la CENI en tant que mandataire. Mon assesseur à Barakani a également constaté des votes massifs par procuration sans respect des textes. À Hamba, un autre de mes assesseurs a été chassé pour le même prétexte, mais son badge a été donné à quelqu’un qui n’a ni suivi la formation ni prêté serment pour prendre sa place », a-t-il regretté avant de conclure : « Nous avons constaté toutes ces bavures et avons décidé de nous retirer du processus et d'abandonner le combat. »

Hadhoirane, la grande sœur du candidat Madhouni et déléguée mobile, ayant constaté des «irrégularités flagrantes », n’a pas pu se retenir et a brisé l’urne du bureau de vote Mbatsé-I. Elle se trouve actuellement entre les mains de la gendarmerie. L’urne a été scotchée et les opérations se poursuivent, a-t-il expliqué.

Riwad

 

 


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