Azali Assoumani est devenu depuis le samedi 18 février le 21e président de l’Union Africaine, pour un mandat d’un an durant lequel il devra relever plusieurs défis.
Le chef de l’État Azali Assoumani a pris le week-end dernier la tête de l’Union Africaine, lors du 36e sommet ordinaire de l’organisation qui s’est tenu les 18 et 19 février à Addis-Abeba succédant au Sénégalais Macky Sall. Le nouveau président de l’UA s’est fixé plusieurs objectifs pour son mandat qui prend fin en février 2024. D’abord la Zlecaf. Cette question qui d’ailleurs constitue le thème de l’année, à savoir l’accélération de sa mise en œuvre, est la priorité des priorités. « Cette Zone de Libre-échange est désormais mise en place et ratifiée par 46 de nos pays, et j’encourage le reste de mes pairs à bien vouloir la ratifier, également », dit M. Azali, dont le pays vient de ratifier ledit Accord. « Il appartient donc à chacun de nos États signataires, de créer, à son tour, les conditions normatives nécessaires, pour que cet outil exceptionnel serve réellement de levier, au commerce intra-africain et à son développement, car celui-ci demeure très insuffisant, à hauteur de 17% des échanges continentaux, tout comme la part de l’Afrique, dans le commerce mondial, qui stagne à 4% », plaide celui qui prévient que sans cet engagement, « la Zone de libre-échange serait condamnée, à rejoindre la longue liste des occasions malheureusement manquées ».
Le voisin du Mozambique, pays où une insurrection djihadiste oppose depuis 2017 le gouvernement à des groupes salafistes djihadistes, ne pouvait pas ne pas mettre l’accent sur la paix. Il a reconnu que le continent africain compte de trop nombreux conflits internes et que ceux-ci ont entaché la confiance dans la capacité des institutions continentales à les prévenir et à y mettre fin, avec les conséquences qui en découlent. « Le bilan estimatif de ces conflits internes atteint, depuis les indépendances, le chiffre effrayant de cinq millions de victimes. S’y rajoute le poids des déplacés internes qui atteignent, aujourd’hui 36 millions, soit 44% des personnes déplacées dans le monde…Nous savons, en effet, que c’est de la détresse humaine que naissent l’amertume et le désespoir qui constituent, à leur tour, l’un des terreaux des fléaux meurtriers, en particulier le terrorisme », poursuit-il, tout en s’engageant à appuyer les efforts entrepris par le Conseil de Paix et de Sécurité en faveur de la prévention des conflits et en appui aux processus d’interposition des forces panafricaines et de DDR sur le terrain. « Nous ferons également de notre possible pour que les deux États, la Palestine est Israël, puissent vivre en paix, avec Jérusalem comme capitale de la Palestine », devait-il promettre alors que le premier ministre de la Palestine venait d’interpeller l’organisation continentale avec un discours poignant.
Azali Assoumani a aussi évoqué la question de la femme en appelant ses collègues à « agir » pour leur épanouissement et le renforcement de leurs droits. « Des femmes qui méritent que nous nous impliquions davantage dans les efforts que déploie notre organisation en vue de leur égalité de droits avec les hommes mais aussi de leur autonomisation pour plus de développement sur notre continent, d’où l’importance de coordonner nos actions dans ce sens et notamment l’harmonisation de nos politiques sur le genre », dit celui qui peut s’enorgueillir d’avoir fait élire une gouverneure et des députées dans son pays, et de compter une ministre au sein de son gouvernement. Le climat, l’éducation, ou encore l’autosuffisance alimentaire du continent, plusieurs défis qui attendent le nouveau président de l’Union Africaine, lui qui s’est dit en être « conscient ».
TM
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