Le fait le plus marquant de ce remaniement technique concerne Kamalidini Souef qui est débarqué des Fiances pour poser ses valises aux Télécommunications.
Le chef de l’État Azali Assoumani a procédé, hier lundi 9 mai, à un remaniement de son gouvernement. Un évènement tant attendu depuis le Dialogue national tenu à Moroni du 28 février au 22 mars derniers. Aucun nouveau visage au sein de l’équipe gouvernementale. Azali a repris les mêmes personnages à qui, pour certains, il a confié d’autres fauteuils. C’est le cas par exemple de Kamalidini Souef. Ce désormais ex-argentier de l’État déménage de la place de l’Indépendance pour poser ses valises à Hamramba où il doit s’occuper, dorénavant, des Télécommunications mais aussi de l’Économie numérique en remplacement de Bianrifi Tarmidhi. Personnage clivant, M. Souef se fait remplacer par l’ex-ministre de l’Économie Mze Abdou Mohamed Chafiou, un technocrate réputé.
Le ministre premier Bianrifi Tarmidhi est quant à lui devenu le nouveau patron des Transports en remplacement d’Ahmed Bazi, devenu ministre de l’Économie. Il hérite d’un dossier brulant : l’affaire AB Aviation dont un avion s’est crashé en mer le 26 février dernier à Mohéli, avec 12 passagers de nationalité comorienne et 2 membres d’équipage de nationalité tanzanienne. Djaffar Salim est devenu ministre des Sports à la place de Takiddine Youssouf qui l’a remplacé à l’Éducation. Très connu dans le milieu sportif notamment le football, Dajaffar Salim est décrit comme « le bon responsable au bon poste » par un journaliste sportif de la place.
Le remaniement ne concerne pas que le gouvernement. Le chef de l’État Azali Assoumani a en aussi remplacé son directeur de cabinet Daniel Ali Bandar et le secrétaire général du gouvernement Oumara Mgomori. Chacun succède à l’autre. Si le coté technique de M.Bandar est reconnu, c’est son côté politique qui est remis en cause à un moment où le chef de l’État et son équipe se projettent aux élections de 2024 où il est très probable qu’Azali Assoumani rempile à nouveau. Contrairement à M.Bandar, Oumara Mgomri a quelques atouts à faire valoir : sa position de premier rang au sein du parti au pouvoir la CRC dont il est membre fondateur, et son influence (ou du moins ce qu’il en reste) dans sa région de Mitsamiouli où il fut un moment l’homme qui faisait la pluie et le beau temps quand il était directeur général de Comores Telecom.
Nassuf Ben Amad
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