Collaborateur du candidat malheureux du parti Juwa durant la campagne électorale, Me Ibrahim Ali Mzimba a pris le contrepied de son clan et a dit « respecter » la décision de la Cour suprême qui a déclaré Azali Assoumani élu dès le premier tour.
Une position incongrue. Au lendemain de la proclamation des résultats définitifs des élections du président de l’Union et des gouverneurs des îles, Me Ibrahim Ali Mzimba a surpris plus d’un en disant se soumettre à la décision de la Cour suprême pendant que le candidat pour qui il battait campagne et toute l’opposition sont vent debout et dénoncent des mascarades. Au cours d'un entretien avec Fcbk Fm ce samedi matin, l'avocat tente de convaincre que « respecter » une décision ne signifie pas la « reconnaître ». « Je respecte la décision prise par la Cour suprême mais je répète pour la énième fois que je rejette les résultats proclamés par la Cour », insiste-t-il.
Mzimba poursuit ses arguments en disant qu'il ne peut pas être « un homme de droit et ne pas me soumettre à la décision de la Cour même si je ne suis pas d'accord ». Il poursuit que même si ces décisions « vont à l’encontre de mes intérêts, je dois me soumettre que la décision me plaise ou non. Et ce n’est pas la Cour suprême seulement mais je respecte toutes les juridictions de mon pays », fait-il valoir avant d’ajouter « c’est ce qui fait justement la différence entre un homme de loi et un homme d'État ou politique ». « Le système judiciaire a fait que la décision prise par la haute cour est inattaquable. Elle est la décision finale. Donc les décideurs sont responsables de leurs actes et ils seront jugés par l'histoire, point et barre ».
Il dit qu'il était conscient que participer à ces élections n’allait pas être une sinécure mais affirme « ne rien regretter ». « Réellement nous avions la volonté de montrer aux Comorien et à la communauté internationale que la CRC, parti au pouvoir, est très minoritaire dans ce pays. Tout le monde l'a constaté le 14 janvier dernier », déclare-t-il avant de remercier l’ancien gouverneur d’Anjouan Salami et l’ancien président de la République Sambi d’avoir « encouragé » l’opposition à aller aux élections. « Le combat continue », lance celui qui s’en est pris aux chiffres de la commission électorale et leurs incohérences.
Ibnou M. Abdou
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