La Gazette

des Comores

Mouigni Baraka à Beit-Salam

Mouigni Baraka à Beit-Salam © : HZK-LGDC

Figure de l’opposition, l’ancien gouverneur de Ngazidja Mouigni Baraka Said Soilihi a été reçu le week-end par le chef de l’État Azali Assoumani à Beit-Salam. Cet entretien s’inscrit dans le cadre du dialogue permanent instauré avec certains acteurs politiques pour consolider la stabilité.


L’ancien gouverneur de Ngazidja et non moins influent membre de l’opposition, Mouigni Baraka Said Soilihi, a répondu samedi 10 septembre à l’invitation du chef de l’État Azali Assoumani qui lui a demandé un entretien, à quelques jours de son départ pour New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Samedi vers 11h, les deux hommes se sont entretenus à Beit-Salam où l’opposant s’est rendu avec ses lieutenants, comme l’ancien secrétaire général du ministère des finances Idi Boina, un ancien cacique de la CRC tombé en disgrâce.

 

Comme auront rapporté les deux parties, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue permanent instauré avec certains acteurs politiques pour consolider la stabilité. Deux points essentiels ont été débattus. Le premier est bien évidement la crise alimentaire qui frappe de plein fouet le Comorien. Mouigni Baraka affirme avoir proposé des « solutions » sans plus de précisions. Autre point abordé, le contexte politique tendu. L’ancien gouverneur de Ngazidja affirme avoir évoqué le cas des prisonniers politiques au premier rang desquels l’ancien chef de l’État Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, en détention provisoire depuis plus de quatre ans.

 

« Beaucoup d’entre nous se sont réfugiés à l’étranger à cause du climat de terreur sciemment installé depuis 2019, tandis que d’autres sont jetés en prison. Nous nous sommes convenus que les discussions vont se poursuivre », assure M. Mouigni Baraka qui avait jusqu’ici su boycotter, du moins officiellement, toute forme de discussion engagée par le pouvoir dont il dit ne reconnaitre ni légitimité ni légalité. « Ma présence à Beit-Salam ne signifie pas que je reconnais Azali. En concertation avec les miens, nous avons pris l’initiative de répondre à l’invitation pour formuler des propositions clés. Nous ne sommes pas là pour réclamer des places au sein du gouvernement mais faire des propositions pour le bien-être de la population », a-t-il précisé.

 

Andjouza Abouheir

 


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