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Le préfet du centre de Mohéli invite Aboulkhairi Elamine Ali Mbaraka, le très courageux opposant du gouverneur de Moheli Mohamed Said Fazul, à ne pas faire de vague. En cas de non-exécution de cet ultimatum, le préfet n’écarte pas une phase d’« agressivité » entre les deux camps.
À l’issue de l’intervention du samedi 22 mai de l’ancien maire de Fomboni, le très tonitruant Elamine Ali Mbaraka (Aboulkhairi), qui s’adressait à la population mohelienne à l’occasion de « la fin du mandat du gouverneur Fazul » le 23 mai, les réactions s’enchainement et sont très vives de la part des partisans de l’exécutif insulaire. Mouhaimine Ben Abdallah, préfet du centre de Fomboni, n’est pas en reste puisque ce mardi 25 mai, il a convoqué la presse locale pour en rajouter une couche aux réactions déjà acerbes du directeur régional de l’ONICOR, un ancien opposant qui a basculé dans le pouvoir…
Dans un point-presse organisé lundi à l’hôtel le relais de Sangani, le préfet qui annonce d’emblée ne pas intervenir en tant que tel mais en son nom propre et en tant que « jeune politicien », n’y est pas allé d’une main morte dans sa mise en garde contre la bête noire de Fazul, qui avait pris à partie des poids lourds de la politique de Mohéli (lire notre édition du mardi 25 mai). « Fazul, Bianrif et Chabhane ne sont pas tes comparables. Ils n’ont pas fait la politique avec toi. Ils ne sont pas de ta promotion. Tu les suivais à un moment mais jamais de ta vie tu ne daigneras raconter les bonnes actions d’autrui ».
Dans un ton sévère, Mouhaimine, a mis en garde Elamine Ali Mbaraka contre ses critiques acerbes à l’égard du gouverneur. « Tu dois comprendre que quand Fazul adopte cette posture, c’est parce que nous les jeunes, lui avons conseillé ainsi et sommes derrière lui. Si tu as à t’affronter politiquement à quelqu’un, vient auprès de nous car nous sommes de ta promotion mais pas Fazul ni les autres », poursuit-il, avant d’enchainer : « tu as intérêt à mesurer tes mots car on n’aurait pas souhaité en arriver à un stade d’agressivité. Tu ne peux pas prétendre que tu aimes Mohéli tout en tenant des propos haineux » contre les dirigeants de l’île.
Celui qui était également maire de Fomboni avant d’être nommé préfet du centre exhorte Aboulkhairi à « ne pas provoquer les autres ». « Si tu as des critiques à faire sur le gouverneur, c’est normal. Mais cela doit se faire dans le respect de la personne. »
Riwad
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