23 et 26 mai 2021, des dates qui font délier les langues. Pour certains c’est la fin du mandat aussi bien du pouvoir central que des exécutifs insulaires. Pour d’autres c’est le deuxième anniversaire. Pendant que les partisans du pouvoir parlent d'un « bilan très positif », leurs détracteurs parlent d'un « échec total » suivi d’actes barbares et des meurtres. La Gazette des Comores/HZK-presse a tendu les micros à certains citoyens à des avis différents.
« C'est une polémique sans fondement », lance d’entrée de jeu Said Omar Allaoui, un citoyen comorien résidant à Noisy-le-Grand en l'île de France, pour la question du mandat des gouverneurs des îles et du président de l’Union. Pour lui, un pays fonctionne sur la base d’une Constitution or, « l'opposition parle d'une autre loi fondamentale et d'autres sont restés sur l'Accord de réconciliation des Comores fait à Fomboni le 17 février 2001», dit-il avant de poursuivre : « Selon la Constitution en vigueur, le mandat est de cinq ans renouvelable une fois donc Azali et les gouverneurs ont jusqu’en 2024 pour leurs premiers mandats ».
Ce qui n’est pas de l’avis de Rafsandjani Attoumane, un fervent opposant au régime, résidant à Mayotte. Ce jeune de 33 ans, natif de Siry-Ziroudani dans la région de Djando reconnaît uniquement une investiture de 2016 suite à des élections qu'il qualifie de « démocratiques ». « Si Aujourd'hui il y a un débat sur cette question, ce que l'opposition reconnait un président élu en 2016 après un troisième tour », soutient-il.
Quant à la question du bilan d’Azali et celui de Fazul dans l’île de Mohéli, Said Omar Allaoui ne dissocie pas les réalisations du pouvoir central avec ceux des exécutifs insulaires. « Je pense que tout Comorien vivant ailleurs et sur place voit les réalisations et la détermination des personnes en place. Je ne mentionne que deux volets : la gestion de la pandémie et la régularité des salaires dans le pays ». Il poursuit : « si notre opposition est objective, elle a trois ans pour se préparer à un candidat unique ».
Quant à Rafsandjani, « pour Fazul, je savais dès la période des campagnes en 2016 qu'il n'a rien changé et qu'il ne pourra rien apporter à l’île de Mohéli. Il est juste chanceux » dit-il. Et pour Azali, « il n’est rien d’autre qu'une copie des présidents africains. Il a compris la naïveté des Comoriens, il a compris la crainte des Comoriens à ne pas revendiquer leurs droits et est sorti de son abri après 10 ans d'études pour s’éterniser au pouvoir ». Pour ce jeune détracteur du pouvoir actuel, le bilan d'Azali se résume par « un coup d'État institutionnel, corruption, meurtre, emprisonnement, torture, injustice ». Bref « un système totalitaire jamais vu dans l'histoire des Comores ».
Riwad
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