17 février 2001, 17 février 2022, cela fait 21 ans depuis que les accords cadre de réconciliation nationale ont été signés à Fomboni, devant la communauté internationale. L’opposition a saisi l’opportunité de ce climat d’apaisement qui règne ces derniers temps pour se réunir vendredi dernier à la salle multifonctionnelle de Fomboni, et faire le point.
Des partis et des personnalités politiques de l’opposition venus de Ngazidja et de Ndzouani ont rencontré leurs collègues de Mohéli vendredi dernier à la salle multifonctionnelle pour commémorer la journée du 17 février. « Voilà 21 ans qu’a été signé dans la douleur, l'accord cadre de réconciliation nationale à Fomboni, mettant fin à 3 décennies d’instabilité politique dans le pays » rappelle d’emblée Charif Mhadji, membre du M17 lors de son intervention d’ouverture. « Nous voici réunis aujourd’hui pour commémorer dans la joie et l’espoir cet anniversaire oh combien louable. L’honneur m’échoit au nom de toutes les forces vives comoriennes partis et personnalités politiques d’une part et toutes les organisations de la société civile d’autre part, de rappeler les acquis de la réconciliation nationale qui se base sur la confiance entre les populations pour édifier un nouvel ensemble comorien dont les bases essentielles reposent sur la présidence tournante avec un mandat unique, l’autonomie des îles et l’équilibre politique entre les îles et l’Union des Comores » a-t-il poursuivi.
À ce jour, selon cet ancien Ministre, force est malheureusement de constater que des entorses graves ont été portées à cette cause par, d’abord des révisions perpétrées par monsieur Ahmed Abdallah Sambi alors président de l’Union, malgré l’opposition de la grande majorité des comoriens et puis tout récemment par la mise en place d’une nouvelle constitution avec monsieur Assoumani Azali, avec pour conséquence l’abandon de la présidence tournante et de l’autonomie des îles, des conditions sine qua non pour un développement harmonieux de notre pays. « La notion d’équilibre politique du pouvoir n’existe que par le nom » déplore-t-il.
Même son de cloche, pour Mouigni Baraka Said Soilih, l’ancien gouverneur de Ngazidja, Dr Karihila et Mohamed Elarif Oukacha, « tous les acquis émanant de l'accord cadre de réconciliation des Comores à commencer par la constitution de 2001 sont purement et simplement supprimés rendant notre pays vulnérable au risque d’éveiller des vieux esprits d’antan ».
Selon Charif Mhadji, la centralisation des pouvoirs aux mains d’une seule personne, en l’occurrence Monsieur Azali Assoumani ou de ses proches n’est pas de nature à apporter à notre peuple des solutions adéquates dont les revendications à longueur de journée sont difficilement calculables. Pour lui, la sécurité et la justice semblent passer aux oubliettes.
« Les viols des mineurs, les assassinats et la vie chère devenus le quotidien des comoriens » fait-il savoir avant de lancer un appel : « Nous invitons toutes les forces vives de la nation et dans leur diversité à se mobiliser avec force et détermination en faveur de ces accords cadre pour la réconciliation des Comores ». Et de remercier l’implication de l’Union africaine, l’Union européenne, la Ligue des états Arabes et de l'OIF lors de ces accords. L’Ambassadeur Kamardine, viendra à son tour lire en français l’intégralité du contenu du document de cet accord cadre qui sera traduit en comorien par l’ancien gouverneur Mohamed Archad, l'un des témoins de la signature de cet accord.
Riwad
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