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Une marche pacifique a eu lieu de l'hôtel de Ville de Mutsamudu jusqu'au port pour dénoncer la fameuses "opération Wuambushu". Lors d’un sit-in devant le portail du port international Ahmed Abdallah Abderrahmane, ces élus accompagnés par l'exécutif de l'île ont lancé un message fort qui traduit sur le terrain l'arrêté du gouverneur Anissi Chamsidine, publié d'ailleurs le lendemain de la marche.
Une marche de protestation entre la Mairie de Mutsamudu et le port, a eu lieu vendredi 28 avril dernier. Il s’agissait de soutenir la démarche engagée par le gouverneur et toutes les forces vives contre l'opération Wuambushu. Le Maire de la commune de Mremani, chef lieu de Nyoumakele et président de l'association des Maires a insisté sur le respect de nos frontières. « Expulser des personnes non identifiées n'est rien qu'une bombe à retardement contre cette stabilité difficilement instaurée dans le pays, lance-t-il. Non et non, il n'est pas question d’accepter des reconduites aux frontières dans l'archipel ».
Son homologue de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane a appuyé les propos de Mohamed Rassoul, président de l'association des Maires en restant inflexible avant de proposer que les communes limitrophes de Mutsamudu mettent en place une cellule de crise pour veiller contre toute tentative de contournement. « Cette cellule sera composée des cinq maires des communes de la baie de Mutsamudu à savoir Ouani jusqu'à Bandrani », précise-t-il.
Ces élus seraient tous derrière le gouverneur de l'île. Ce dernier qui a donné le coup d'envoi du combat depuis des semaines. Le dernier paragraphe de la déclaration du Gouverneur de l'île d'Anjouan s'oppose fermement au déversement des victimes de l'opération Wuambushu, que ce soit au port ou ailleurs sur l'île de Ndzouani. Il exhorte des autorités nationales de lui apporter leur soutien pour la prévention de la sécurité de la population de l'île, la stabilité et la paix dans l'ensemble du pays. A rappeler que cette marche pacifique n'a fait que se conformer à la résolution de l'Assemblée nationale et à la position du gouvernement comorien exprimée par son porte-parole.
Nabil Jaffar
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