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Le ministère des affaires étrangères en collaboration avec le Fonds arabe d’assistante technique aux pays africains, organise un séminaire de perfectionnement au profit des diplomates comoriens. Ce dernier vise à renforcer les capacités du personnel du ministère sur la diplomatie afin de mieux dialoguer et tisser des partenariats internationaux.
« Ce programme n’est pas seulement une formation théorique, mais un véritable espace de partage d’expériences, des idées et des bonnes pratiques entre diplomates. Il est essentiel que nous construisions ensemble un réseau d’expertise et de solidarité fondé sur la confiance mutuelle. C’est ainsi que nous pourrons être à la hauteur des défis d’aujourd’hui et jouer un rôle majeur dans la définition du futur du monde (…) Des formations similaires dans le domaine diplomatique sont déjà organisés dans des instituts diplomatiques : en Egypte, à Djibouti, en Tunisie et en Algérie. Aujourd’hui, nous sommes aux Comores pour partager des expériences, des idées et les bonnes pratiques sur la diplomatie », a déclaré Sherine Adel imam ministre plénipotentiaire à la Ligue des Etats arabes.
Quant au ministre de l’Energie, Aboubacar Saïd Anli, assurant l’intérim de son collègue des affaires étrangères, il justifie cette initiative par le contexte international mouvementé. « Dans un monde de repli identitaire, en quête de nouveaux repères, le dialogue des cultures s’avère, plus que jamais, comme étant la réponse appropriée pour éteindre les foyers de rejet et de haine qui risquent d’embraser la planète. Comme si le réchauffement climatique et ses effets dévastateurs, n’en suffisaient pas », avance-t-il. Et lui de poursuivre : « connaitre l’autre, dialoguer avec l’autre mieux le connaitre, et pouvoir ainsi tisser des partenariats, gages du vivre-ensemble dans la paix, tels sont quelques-uns des fondements de la diplomatie ».
Dans son discours, le ministre invite les participants à se préparer aux grandes mutations actuelles. « Le monde nous offre actuellement des théâtres de conflits où le dialogue semble avoir cédé le pas aux armes et à la violence. C’est ainsi que la maitrise de l’art de la négociation et de la gestion de crise sont des qualités qui doivent caractériser le diplomate d’aujourd’hui, dans cette ère de refondation des relations internationales et des partenariats bi et multilatéraux. Face au nouvel ordre mondial qui se dessine, sur fond de rupture des anciens équilibres et d’apparition de nouveaux blocs émergents sur la scène internationale, nos pays ont fortement besoin de diplomates en phase avec les grands bouleversements en cours », dit-il. Le chef de la diplomatie par intérim, s’est enfin réjoui « de la stature des personnalités dépêchées pour cette formation » dont il loue une « riche expérience et l’expertise », reconnaissant tout l’intérêt que la Ligue des Etats Arabes accorde à ce cycle de formation. « J’invite les bénéficiaires à prendre conscience des enjeux et faire preuve de rigueur et d’assiduité », conclut-il.
Nassuf Ben Amad
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