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La nouvelle loi organique adoptée à l’assemblée nationale en décembre dernier interdit aux binationaux de se présenter à l’élection présidentielle à moins de renoncer à la citoyenneté étrangère.
Cette question avait déjà défrayé la chronique depuis les assises nationales de 2018 et le dialogue inter-comorien de mars dernier. En effet un des piliers de l’économie du pays la diaspora, et plus particulière ceux que l’ont appelle les « binationaux », car détenteurs de double la nationalité (comorienne et étrangère) a été désormais juridiquement écartée de la course à présidentielle de 2024. Les 300 000 ressortissants de la diaspora ne seront pas éligibles sauf s’ils renoncent à leur citoyenne étrangère. Cette loi organique précise que le candidat doit impérativement « de nationalité comorienne ».
En conférence de presse la semaine dernière, le premier flic du pays Fakridine Mahamoud Mradabi est revenu sur le sujet, après avoir présenté l’exposé des motifs devant les députés. Ce dernier explique que le candidat issu de la diaspora doit manifester sa volonté, un engagement personnel. « Il n’y a pas d’exclusion de la diaspora. Le candidat de la diaspora peut être candidat à toutes les élections mais pour l’élection présidentielle, il faut qu’il renonce à sa nationalité étrangère. C’est à son choix », précise celui pour qui cette loi concerne ceux qui ont la « nationalité comorienne et non ceux qui l’ont par naturalisation comme les cas des bédouins (qui l’ont obtenu en vertu de la loi de citoyenneté économique).
Rappelons que la nouvelle loi organique a pour objet de déterminer les conditions d'éligibilité et les incompatibilités pour ceux qui aspirent à se présenter à la prochaine élection du président de l'Union des Comores. L'idée de reformer le code électoral, est une suite logique des principales recommandations formulées lors des assises nationales de février 2018 et du dialogue inter-comorien de mars 2021. Les principales nouveautés sont la renonciation de nationalité étrangère avant le dépôt de la candidature et le parrainage de 3000 électeurs.
Andjouza Abouheir
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