© : HZK-LGDC
Quelques semaines seulement après son entrée en fonction, Takidine Mahamoud, maire de Fomboni, entend s'attaquer à l'insalubrité de la ville. Face à l'absence d'un site de décharge et à l'accumulation des déchets, il souhaite mettre en place des solutions concrètes pour améliorer le cadre de vie des habitants.
La plage de Fomboni, capitale de Mohéli, est envahie par les déchets de toutes sortes : plastiques, détritus ménagers, débris issus des chantiers de construction et pièces automobiles abandonnées. Le nouveau maire veut en faire son cheval de bataille et place la propreté de cette zone au cœur de ses priorités. Malgré un budget limité, il souhaite lancer les premiers travaux de nettoyage en attendant un appui financier des autorités insulaires et nationales. Lors de sa première sortie médiatique ce jeudi 3 janvier, Takidine Mahamoud a dressé un constat alarmant sur l'insalubrité de la ville. Pour y remédier, il prévoit d'installer des poubelles de tri dans les différents quartiers afin de structurer la collecte des déchets. Cependant, une question demeure : où seront-ils déposés en l'absence d'un site de décharge adéquat ?
Par ailleurs, les matériaux de construction abandonnés sur la voie publique constituent un problème majeur. Pour y remédier, le maire a annoncé l'instauration de délais impartis aux propriétaires afin de libérer les passages. Passé ces délais, des amendes seront infligées aux contrevenants. Il en va de même pour les véhicules hors d'usage, dont la présence anarchique gêne la circulation. Conscient que la sécurité et le bien-être des citoyens passent aussi par la cohésion sociale, le maire entend impliquer les associations de quartiers dans la lutte contre la délinquance juvénile. Une collaboration avec les forces de l'ordre et les élus locaux est également envisagée pour renforcer la prévention.
Toutefois, l'exécution de ces projets s'annonce ardue en raison des faibles ressources humaines et financières dont dispose la mairie. De plus, des tensions commencent déjà à apparaître entre l'administration municipale et Bonovo (siège du gouvernorat) au sujet des compétences respectives de chaque institution. Les conflits de juridiction refont surface, notamment en matière de fiscalité. Pendant le mois de ramadan, les vendeurs ambulants ont déjà exprimé leur indignation face aux taxes imposées par Bonovo, redoutant que la mairie leur en impose de nouvelles. La question de "qui fait quoi ?" semble donc loin d'être résolue, malgré les nouveaux textes censés clarifier les rôles de chacun. Le maire de Fomboni entame ainsi son mandat dans un contexte de défis majeurs. Sa capacité à concrétiser ses ambitions et à naviguer entre les différents enjeux politiques et financiers sera déterminante pour l'avenir de la ville.
Riwad
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.