Le ministre de la justice Djaé Ahmada Chanfi charge l’ancien vice-président en charge des finances et ancien candidat à la présidentielle de 2019 Mohamed Ali Soilihi. Au cours d’une conférence de presse de la mouvance présidentielle, le garde des sceaux accuse l’ancien argentier du pays de corruption et de détournement de fonds.
La dernière sortie médiatique de l’ancien vice-président en charge des finances Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, a eu le mérite de faire sortir de leurs gonds les autorités politiques. Du moins certaines d’entre elles. Parmi lesquelles le ministre de la justice qui, au cours d’une conférence de presse de la mouvance, s’en est pris sans ménagement à l’ancien argentier du pays.
Pour lui nul n’a tant malmené l’économie du pays que Mohamed Ali Soilihi qui a bradé la richesse naturelle du pays en acceptant de signer un protocole d’accord pour la prospection pétrolière dans les eaux maritimes des Comores avec une société d’exploration. Un contrat dont, le pays n’obtiendrai que 5% du revenu de l’exploitation du pétrole, d’après toujours le ministre de la justice. « Le pays a été assigné au tribunal de Londres où il a été contraint de verser 300 millions pour récupérer le dossier et mettre fin à ce protocole d’accord », a-t-il martelé.
Autre accusation que l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale porte sur le chef de l’opposition sont les deux milliards fc accordés par l’Union Européenne destinés à la rénovation de l’infrastructure routière du pays dans la période où ce dernier occupait le portefeuille des finances. « Ce fonds est retourné au bailleurs. Pour la simple raison, qu’on a délibérément laissé expirer la date de l’exécution du projet », a-t-il fait savoir.
Le leader du parti RDC continue sur la même lancée : « Dans cette même période, le pays avait obtenu un financement de cinq milliards de nos francs pour la réfection de l’axe routier qui part du rond-point de Moroni Coulée vers la région de Hamahamet en passant par Bahani Itsandra. Seul 600 millions fc de ce fonds ont été utilisés », a-t-il dénoncé.
A l’en croire, les conséquences sont prévisibles, notamment sur cette route nationale qui est aujourd’hui l’ombre d’elle-même, alors que si le financement avait été utilisé dans sa totalité, il suffirait d’après le ministre de la justice de revêtir cette route d’une couche d’enrobage.
Maoulida Mbaé
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