Pour l’opposition, le gouvernement a failli à sa mission de protéger les intérêts de la nation et de ses citoyens. Selon eux, le gouvernement doit dénoncer, rendre inopérante et caduque la convention signée le 22 juillet 2019 entre la France et les Comores, en signe de protestation contre les expulsions massives des comoriens et destructions d’habitat envisagées à Mayotte par la France.
Le Font commun élargi des forces d’opposition dénonce la timidité de la réaction du gouvernement d’Azali sur l’opération Wuambushu. En conférence de presse jeudi 13 avril, les ténors de l’opposition qualifie de « scandaleuse, xénophobe, raciste » cette action annoncée pour la semaine prochaine à Mayotte par la France. Selon eux, cette opération est tout sauf un hasard, elle serait le résultat d’un deal conclu par le président Azali « en quête d’une reconnaissance suite à sa fausse élection de 2019 ». Selon le communiqué signé par le secrétaire exécutif du Front commun, ce dernier « a choisi de vendre une partie de notre pays, à savoir l’île Mayotte. Et c’est ainsi qu’il parviendra à se faire adouber par le locataire de l’Élysée ».
Et l’opposition de fustiger la convention signée le 29 juillet 2019 entre le ministre français Jean-Yves Le Drian et son homologue Mohamed El-Amine Souef, ayant entrainé « une dépossession d’une partie importante de notre territoire ». Et d’en déduire que sa mise en œuvre « a offert à la France un cadre légal pour réaliser l’opération Wuambushu et ses conséquences inhumaines et insupportables pour la dignité de l’homme (décasage de milliers de foyers, rafle de 20 000 comoriens, séparation des familles, destruction…) ».
Le Front commun recadre le gouvernement et rejette toute forme de « convention marchande, peu importe le prix et encore moins pour la modique somme de 150 millions d’euros ». Pour la principale coalition des partis et mouvements d’opposition, le gouvernement a échoué. « Le gouvernement a failli à sa mission qui est celle de protéger les intérêts de la nation et de nos concitoyens. Ainsi, il va de soi que le gouvernement doit se démettre de toutes responsabilités de l’État. Préalablement à sa démission, il doit unilatéralement dénoncer, rendre inopérante et caduque la convention signée le 29 juillet 2019 entre la France et les Comores ». Le Front commun fait sienne le combat déjà engagé par la société civile contre l’opération Wuambushu.
Andjouza Abouheir
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