Le Comred appelle la population à vaincre les peurs, et à prendre sereinement son destin en main, en sachant compter sur ses propres forces, pour inventer et bâtir ensemble les institutions démocratiques qui feront l’unité viable et la prospérité durable de notre nation.
Un mois après l’investiture du chef de l’Etat Azali Assoumani, le mouvement politique Comred sort de son silence et condamne sans équivoque « des dérives autocratiques du régime ». Dans un communiqué de presse, il peint un climat aux conditions sombres, rappelant les évènements sans précédent, à savoir les élections de 14 janvier 2024, qu’il considère comme « un braquage électoral ». « Les Comores sont ainsi livrées à une dictature totalitaire, sans aucun contre-pouvoir institutionnel, puisque le Colonel Azali et son fils Conseiller-héritier concentrent entre leurs mains, les pouvoirs exécutifs centraux et insulaires, le pouvoir législatif grâce à une chambre monocolore ainsi que le pouvoir judicaire dont les ténors ne demandent pas mieux que d’être corrompus, pour s’enrichir à grande vitesse », souligne-t-il. Il poursuit : « après une telle confiscation des institutions régaliennes, son appropriation des sociétés publiques et sa mainmise sur les administrations financières, le régime déploie des offensives d’envergure pour bâillonner toute forme de résistance démocratique ».
Pour ce mouvement d’opposition, l’heure de l’unité des forces vives pour le sursaut national a sonné. La dynamique unitaire, à la base, fait son chemin et ne laisse plus de place aux égoïsmes politiques ni aux ambitions individualistes, ni aux commentateurs qui passent le plus clair de leur temps à distribuer les bons points aux uns et les cartons rouges aux autres, comme si les Comoriens avaient subitement perdu leur mémoire, etc. Face à de telles conditions, le Comred appelle à nouveau les forces d’opposition, de la base au sommet, à se surpasser ; aux forces de la société civile à dépasser les soupçons stériles, devant un tel cataclysme national. « Les forces vives de la nation doivent se rassembler autour d’un programme d’urgence nationale, pour clôturer définitivement, irréversiblement la dictature et promouvoir un processus de changement pacifique ayant pour socle les Accords de Fomboni du 17 février 2001 », incite-t-il.
Il appelle la population à « vaincre les peurs », et à prendre sereinement son destin en main, en sachant compter sur ses propres forces, pour inventer et bâtir ensemble les institutions démocratiques qui feront l’unité viable et la prospérité durable de notre nation. Il appelle également la Communauté internationale à être à la hauteur de ses propres valeurs démocratiques déclarées, afin que la volonté légitime de vouloir préserver les intérêts à court terme ne fasse pas perdre la paix civile et les intérêts à long terme, dans un environnement géopolitique régionale et mondiale où les menaces croissent bien plus rapidement que les opportunités.
Andjouza Abouheir
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