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Les membres du cabinet du gouverneur Fazul reconnaissent la véracité de l'insulte du porte-parole du gouvernement comorien envers le gouverneur de île autonome de Mohéli. Ils demandent au président Azali de recadrer Msaidié et exigent à ce dernier des excuses à la population comorienne et aux mohéliens en particulier.
Lors de la séance de compte rendu du conseil des Ministres du mercredi dernier, le ministre Houmed Msaidié, porte-parole du gouvernement a délibérément traité Fazul de « fou ». Une offense qui a d’abord fait l’objet de plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux qui s’indignaient contre les propos du ministre Msaidié.
Des propos que le porte-parole du gouvernement comorien nie en bloc dans une vidéo qu’il a postée sur les réseaux sociaux deux jours après. Pour lui, il s’agit d’un montage. « Vous savez qu'avec la nouvelle technologie, tout est possible, mais je ne vois pas comment je pourrais insulter mon ami de longue date et en plus lors d’un compte rendu du conseil de ministres », se justifie le ministre. Pour certaines personnes, le ministre de l’économie s’est trompé d’île et a voulu rectifier et que l’opinion a mal interprété le mot.
Toutefois, dans un point de presse tenu samedi dernier au siège du conseil de l’île de Bonovo, les membres du cabinet du gouverneur Fazul, reconnaissent « après des minutieuses vérifications » disent-ils, l’authenticité des insultes du porte-parole du gouvernement comorien et se disent très choqués. « C’est répugnant que devant un décor du seau de l’État, un ministre et de surcroît, le porte-parole du gouvernement tient des propos pareils », déplore Yssouf Saïd Moissi, le conseiller privé du gouverneur Fazul, avant d’ajouter que « et au lieu de s’en excuser, il préfère jouer à l’innocent ». Le conseiller privé exige des excuses du ministre Msaidié à la population comorienne et en particulier aux moheliens.
Pour Chahalane Mohamed, le directeur de cabinet du gouverneur, Msaidié est un récidiviste car en 2002, il avait tenu des propos similaires à l’égard de Fazul encore gouverneur à l’époque. « On n’a pas oublié » a-t-il fait savoir. Et lui d'exhorter le chef de l’État Azali Assoumani de recadrer Msaidié pour la concorde de l’action gouvernementale.
Riwad
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