Une dizaine de jours après la primaire du parti Juwa à laquelle il était candidat, l’avocat Fahmi Said Ibrahim met fin au suspense et annonce se rallier au gagnant Salim Issa Abdillah.
C’est la fin d’un suspens entretenu pendant dix jours. Hier dans l’après-midi, l’ancien ministre des affaires étrangères Fahmi Said Ibrahim a fait une déclaration dans laquelle il a annoncé son soutien à Salim Issa Abdillah, candidat désigné par le parti Juwa à l’issue de la primaire du 29 octobre, pour la présidentielle de janvier 2024. L’annonce a surpris plus d’un puisque son silence sur ce sujet précis, long d’une dizaine de jours, et sa sortie médiatique quelques jours plus tôt au cours de laquelle il a réglé ses comptes avec ses ennemis intime du Juwa, faisaient l’objet de toutes les supputations. Certains le voyaient candidat indépendant, tandis que d’autre le voyaient claquer tout bonnement la porte du parti Juwa.
« J’annonce solennellement mon soutien à la candidature de Dr Salim Issa Abdillah. Je le soutiens parce qu’il est le candidat choisi par notre président d’honneur Ahmed Abdallah Sambi, l’ancien gouverneur d’Anjouan Salami Abdou, ainsi que les grands électeurs du parti Juwa », devait-il déclarer, non sans remettre en cause la crédibilité du scrutin du 29 octobre. Un sujet qui décidément absorbe l’esprit de celui qui accuse sans ambages certains dirigeants du parti d’avoir « influencé » le choix d’électeurs. « Je veux surpasser cela. Je veux qu’on regarde de l’avant pour l’intérêt suprême du parti car ce n’est pas le moment de jeter de l’huile sur le feu », soutient-il, tout de même.
Me Fahmi n’est pas sans savoir que son parti est fragilisé par les querelles internes à savoir les deux clans pro et anti élections. Dans sa rencontre avec la presse, il a annoncé qu’il se réserve le droit de se « repositionner » après les élections. Va-t-il calquer la porte ou va-t-il réclamer que les pendules soient remises à l’heure à propos de son statut au sein du Juwa ? Trop tôt pour le dire. Ce qui est sûr, celui qui était soutenu par le Juwa à la présidentielle de 2016 en tant que « pneu de secours de Sambi » comme il aime lui-même le répéter avec un brin d’humour, a toutes les cartes en main pour rebondir, tel un phénix qui renait de ses cendres.
TM
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