Les candidats de l’opposition et celui de la mouvance présidentielle ont déposés leur recours le samedi 20 janvier à la section constitutionnelle et électorale. La plus haute juridiction du pays a quinze jours pour statuer et valider les résultats définitifs du double scrutin du 14 janvier.
Après la proclamation des résultats provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), selon lesquels le président-candidat Azali Assoumani est réélu dès le premier tour avec 62,97% des suffrages, il appartient désormais à la cour suprême de valider ou invalider ces résultats objet d’une vive controverse. Ainsi, les candidats de l’opposition comme ont déposés leur recours le samedi 20 janvier dernier à la haute juridiction, pour demander une annulation pure et simple de l’élection du 14 janvier.
Plus curieusement, au nom du candidat de la Mouvance présidentielle déclaré élu dès le 1er tour par la CENI, un recours a aussi déposé, par les soins du secrétaire général de l’AMP et de l’avocat Me Baco, pour demander un redressement du taux de participation à l’élection du président de l’Union établi à 16% par la CENI. « Nous estimons que c’est normal de venir ici auprès de la cour suprême contester les résultats, particulièrement le taux de participation. Nos données compilées sur le taux de participation donnent un taux bien plus élevé que celui annoncé par la Ceni. Le taux tourne autour de 60%. Donc, il était impératif de venir déposer un recours à la Cour contre ce faible taux de participation annoncé par la Ceni. On demande à la Cour d’observer, analyser afin de redresser la pente », a-t-il Youssouf Ali Mliva.
De son côté, Me Ibrahim Ali Mzimba, avocat du candidat du parti Juwa reste inflexible. Ce dernier dit ne pas accepter les résultats provisoires annoncés par la CENI. « Nous rejetons catégoriquement les résultats provisoires de la CENI. C’est pour cela que nous sommes venus déposer le recours pour demander une annulation pure et simple de ces résultats. Tout sauf le « ngwa dzima », a-t-il avancé. Et de poursuivre : « Azali n’est pas élu dès le premier tour. J’appelle la Cour suprême à faire preuve de responsabilité. Il ne faut pas valider ces résultats qui ne reflètent pas la réalité des urnes. Dans le cas contraire, nous n’accepterons jamais ». Pareil pour le candidat du parti Orange Mohamed Daoudou qui met aussi en garde la Cour. « Nous sommes calmes, nous avons déposé les recours. On attend la décision de la Cour. Si elle valide ces résultats, nous allons en tirer les conséquences », a-t-il lancé.
La CENI à travers un communiqué, a tenté de s’expliquer sur ce fameux taux de participation. « Tout le monde s’interroge légitimement sur le faible taux de participation déclaré dans le double scrutin. La CENI confirme que les résultats proclamés sont conformes aux données saisies à partir des procès-verbaux disponibles et exploitables mardi soir. Conformément à l’article 64 du code électoral, la CENI transmet les résultats provisoires à la Cour suprême. La CENI rappelle que l’article 255 de la loi organique sur la Cour suprême dispose, que la contestation des résultats provisoires se fait par les voies légales en saisissant le juge du contentieux électoral et que la proclamation des résultats définitifs revient à la Cour suprême », lit-on dans ce communiqué laconique et tardif de la CENI. Les juges du contentieux électoral disposent de 15 jours pour valider ou invalider les résultats provisoires. Ils peuvent même décider la tenue d’une nouvelle élection, dans l’éventualité où ils estiment que l’intégrité et la sincérité du scrutin du 14 janvier est compromise.
Nassuf Ben Amad
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