La Gazette

des Comores

Elections communales : Moroni, prête pour la bataille

Elections communales : Moroni, prête pour la bataille © : HZK-LGDC

Selon la liste provisoire rendue publique par la CENI en ce qui concerne les élections communales, sur neuf (09) listes envoyées, trois sont rejetées faute d’avoir remplis les conditions exigées pour être en lice. Avant les recours, ce sont donc six listes, qui vont se disputer l’hôtel de ville de Moroni. Et comme les précédentes, la bataille promet d’être âpre, et les regards risquent encore une fois de se tourner vers la plus grande commune du pays.


Manque de carte d’électeur, casier judiciaire manquant, ou encore absence de certificat de nationalité, c’est en somme ce que l’on reproche aux listes de Ali Mohamed Djalim et de Said Hassane Ahmed, rejetées provisoirement par la commission insulaire au niveau de Ngazidja. En plus de ces deux listes, celle d’Abderemane Mohamed Abdou Elaniou a été rejetée pour d’autres raisons. On reproche à la liste de ce militant de la première heure du parti Orange de n’avoir pas pu fournir de dossier complet pour ses conseillers.

Parmi les dossiers acceptés, on retrouve celui de l’actuel édile de la capitale, Abdoulfatah Said. Après avoir longtemps hésité, ce dernier s’est finalement résolu à se lancer dans la bataille pour nous dit-on finir les projets qu’il a initié. Plusieurs autres ténors se retrouvent dans cette batille de la capitale. Brièvement, maire au début du mandat finissant, Hamid Jaffar est cette fois tête de liste, pour tenter de déloger l’actuel locataire. Connu pour sa maitrise des dossiers, l’ancien directeur de cabinet au conseil de l’île de Ngazidja est cité parmi les favoris, de cette équation moronienne plus que jamais complexe.

Le pouvoir quant à lui, va miser sur l’expérience d’un commis de l’Etat. C’est un apparatchik, qui est passé par tous les niveaux de l’administration comorienne. Ancien secrétaire général du ministère des affaires étrangères, du gouvernorat de l’ile de Ngazidja, ou encore de l’assemblée de l’Union, Mohamed Ahamada Assoumani va mener la liste du parti au pouvoir la CRC, et de sa coalition dans la capitale. Si ce n’est pas gagné d’avance, il apparait comme le favori lors de ces troisièmes élections communales, depuis les premières en 2015. Il doit tout de même faire face à une adversité qui risque de déjouer les pronostics. Considéré comme l’un des hommes politiques qui montent dans la capitale, Jean Mone Ahmed, jeune entrepreneur indépendant risque de jouer les troubles fête. Adjoint au Maire pendant deux ans sous le mandat de Hassane Mohamed Halidi, Jean comme on a l’habitude de le nommer est un sérieux outsider surtout dans le nord de la capitale, où il est bien implanté grâce à un réseau de jeunes dévoués à sa cause.

Autre candidat, qui risque de peser sur la balance, Ali Hassane El Barwane. Moins connu que son ainé de frère (secrétaire général du parti Juwa), Ali n’en ratisse pas moins large. Solide au centre, il aurait des soutiens encore plus solides dans les périphéries. Seul problème, il semble indescriptible « Le problème de Ali Barwane, c’est qu’on ne connait pas son positionnement sur l’échiquier politique », critique l’un de ses concurrents, sous le saut de l’anonymat. La question que se pose certains électeurs est de savoir, si on est toujours obligés de choisir un camp. Peut-être, est-il un homme du milieu.

Imtiyaz

 

 

 


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.