La Gazette

des Comores

Cinq candidats refusent de signer la charte

Cinq candidats refusent de signer la charte © : HZK-LGDC

Sur six candidats à l'élection présidentielle, quatre étaient absents et les deux présents (Dr Salim Issa Abdillah et Mohamed Daoudou) ont refusé de signer la charte au motif que les absences répétitives du président de la CENI aux rencontres avec les candidats mais également l'absence des quatre autres candidats, ne sont pas de nature à créer un climat de confiance.


Deux des six candidats à l'élection présidentielle du 14 janvier prochain ont répondu à l’invitation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour la signature d’une charte de bonne conduite censée instaurer un climat de confiance. Mohamed Daoudou alias Kiki et Dr Salim Issa Abdallah, respectivement candidats du parti Orange et du parti Juwa refusent de signer le document pour plusieurs motifs. Ils invoquent l’absence du président de la Ceni mais aussi des quatre autres candidats. « Bien que la signature de la charte se fasse traditionnellement avant le début de chaque campagne électorale, elle n’est pas obligatoire, selon les textes juridiques », précise Me Grérad Youssouf, membre de la Ceni qui présidait cette rencontre, tout en annonçant avoir pris acte des observations faites par les deux candidats.

D'emblée, Dr Salim du parti Juwa signale au passage le non-respect des dispositions prévues dans le préambule de la charte par la Ceni. Pour lui, « cela ne nous inspire pas un climat de confiance de ce qui a été défini dans ce document ». Le candidat du parti Juwa précise que sans un plan de sécurisation des élections bien détaillé, les 5 candidats refusent d’apposer leurs signatures dans le document. « Tant que les quatre autres candidats n’acceptent pas eux aussi les principes du respect des règles de bonne conduite notamment le candidat avec lequel nous sommes en compétition, moi, personnellement je ne signe pas », lance Daoudou Abdallah Mohamed alias Kiki. Cet ancien ministre de l'intérieur a également exprimé des préoccupations quant à « l’irresponsabilité » du président Idrissa Said Ben Ahamada envers le processus. « C'est la deuxième fois que nous venons ici et il ne nous reçoit même pas. C'est du mépris », déplore-t-il.

Pour rappel, ce même jour, le président de la CENI en personne avait présidé une rencontre, à la demande de 5 candidats qui exigeaient des clarifications sur 4 points, à savoir le plan de sécurisation le jour et après les élections, les listes électorales et les bureaux de vote définitifs, et enfin les membres des bureaux électoraux. Deux exigences pour lesquelles le collectif des 5 candidats attend des garanties sérieuses, pour la tenue d’une élection libre et transparente.

Ibnou M. Abdou

 

 


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