La Gazette

des Comores

Azali plaide pour la protection des minorités

Azali plaide pour la protection des minorités © : HZK-LGDC

A l’occasion du 30e anniversaire de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités, le chef de l’Etat Azali Assoumani a réitéré l’engagement de son gouvernement, à poursuivre, aux côtés de la communauté internationale, «la voie du respect de l’universalité des Droits de l’Homme en général, et ceux des minorités, en particulier ».


Les Nations Unies ont célébré mercredi 21 septembre dernier à New York le 30ème anniversaire de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques. Cet évènement a vu la présence de plusieurs chefs de délégations des différents pays notamment le chef de l’Etat comorien. En présence du secrétaire général de l’ONU,  António Guterres, les chefs des délégations ont tous souligné la nécessité de défendre énergiquement les droits des minorités, pour plus de paix et de prospérité.

Dans son intervention, le chef de l’Etat Azali Assoumani a rappelé que l’Union des Comores  a fait de la reconnaissance des droits à tous sans discriminations, l’un des fondements de l’Etat et travaille en parfaite symbiose avec le haut-commissariat, ce qui a conduit à l’adoption de plusieurs réformes constitutionnelles et législatives au sujet des droits humains. « Ces réformes constitutionnelles et législatives corroborent notre volonté de faire des Droits de l’homme, une de nos priorités, tout comme la mise en place de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL), qui est déjà opérationnelle, et qui fait un travail remarquable, en toute indépendance, dans la prévention et la protection des Droits de l’Homme dans le pays » a-t-il déclaré.

Pour ne pas parler des reformes, le président Azali a misé sur la protection des langues des minorités. « Il est de notoriété publique qu’une langue n’est pas seulement un lexique, elle constitue une culture, une manière d’être et de voir le monde, propres à toute société linguistique. Ainsi, perdre une langue, c’est perdre une partie du savoir culturel universel », souligne celui qui pense que les langues des minorités, doivent être une priorité mondiale. « Beaucoup de langues disparaissent ou risquent l’extinction, faute de description et, parfois, de locuteurs. Ce n’est pas une fatalité, nous nous devons de renverser cette mauvaise tendance », a-t-il ajouté tout en s’engageant à poursuivre, aux côtés de la communauté internationale, « la voie du respect de l’universalité des Droits de l’Homme en général, et ceux des minorités, en particulier ».

Pour rappel, au cours de cette haute réunion, António Guterres a rappelé que la pandémie de la COVID-19 a révélé « des schémas d’exclusion profondément enracinés » et une discrimination affectant de manière disproportionnée les communautés minoritaires surtout les femmes, une montée en flèche des violences liées au genre, de discriminations dans les emplois etc. Face à une telle situation, il a appelé « chacun des Etats membres à prendre des mesures concrètes pour protéger les minorités et leur identité ». Dans un petit pays comme les Comores, il serait préjudiciable d’exacerber des conflits notamment religieux entre majorité sunnite et minorité chiite, qui ont toujours cohabité en symbiose depuis des siècles.

Andjouza Abouheir

 


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