Le nouveau chef de l’État donne l'impression de vouloir s'appuyer sur de vieilles connaissances pour gouverner. C'est ce qui ressort de la première analyse de la série de nominations qu'il vient d’effectuer avant de s'envoler en Terre sainte où il effectuera la Oumra et profitera du tourisme halal.
Oumara Mgomri à Comores Télécom, Azhar Ahmed à l'Onicor, Moindjié Saandi à la trésorerie générale de l’État ou Said Salim Hamisse au poste de chef du protocole auprès du chef de l’Etat. Autant de figures qui signent leur retour en grâce à des postes auprès de sociétés qu'ils ont précédemment occupés durant le premier régime du colonel Azali Assoumani.
Azali ou l'art de faire du neuf avec du vieux, n'est pas le nouveau titre d'un Polar mais plutôt le constat qui ressort de ce qui s’apparente à l'architecture du nouveau pouvoir. Observant de plus près les nominations auxquelles le tout nouveau locataire du palais de Beit-Salam a procédé depuis son investiture le 26 mai dernier, l'on constate que 2/3 de ses choix portent sur de vieilles connaissances, qui ne sont pas forcément tous membres ou sympathisants de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), parti d'origine du chef de l’État.
Il ne s’agit pas que du retour des anciens directeurs généraux de certaines sociétés d’État, il s'agira également des nominations de ses hommes de confiance à des postes stratégiques comme à la douane, à l’autorité portuaire, à la société comorienne des hydrocarbures (SCH), à l'agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACEM) ou encore à l'aéroport international Moroni Prince Said Ibrahim.
Ses détracteurs diront que l'homme ne changera pas, même après 10 ans de disette politique. Ses admirateurs diront au contraire que c'est l'urgence qui a amené le président de la République à recourir à des hommes rompus au rouage du système.
Al Imam Ghazali- comme il aime à se surnommer- serait-il nostalgique du temps du colonel Azali ? Ou le colonel serait-il en train de faire de la résistance à l'imam ? Difficile d'y croire d'autant que durant la campagne électorale, le candidat Azali n'a cessé de dire dans ses nombreux meetings que la longue traversée du désert à laquelle il a été contraint lui avait beaucoup appris.
On attend de voir si vraiment dans six mois (période de grâce), sa vieille école reviendra sur ses vieilles habitudes et pratiques à l'origine du divorce politique entre le peuple et son colonel-président…ou pas.
Maoulida Mbaé
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Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY:
07/07/2016 à 02:02 PM
En politique on tire les erreurs passées pour en éviter le retour .Pour reformer ce pays il faut de la fermeté et de la détermination ,mais aussi de la pédagogie sur la voie qu'il va emprunter pour redresser ce pays