La Gazette

des Comores

Assises nationales / L'opposition rejette les conclusions des assises

Assises nationales / L'opposition rejette les conclusions des assises © : HZK-LGDC

Samedi, au siège du parti Juwa, l’Union de l’opposition s'est rassemblée pour une conférence de presse. Elle a dit rejeter les conclusions des assises et continuer ses actions pour barrer la route à Azali et ses multiples réformes constitutionnelles.


Pour exprimer son opposition totale et radicale aux conclusions des assises nationales, l’Union de l’opposition a tenu une conférence de presse le week-end, à Moroni. A quelques jours de la clôture des assises nationales, les partis de l’opposition ont dit prendre à témoin, l’opinion publique et la communauté internationale.

 
« Azali doit céder le pouvoir en mai 2021 », a dit Youssouf Said, porte-parole de l'Union de l'opposition qui précise qu'ils ne cautionneront aucune modification de la Constitution comorienne. « Nous demandons à ce que le cycle soit respecté. Il faut donc que Ndzuwani et Mwali gouvernent avant toute évaluation du processus ». Dans le cas contraire, le porte-parole de l'opposition assure qu'ils s'opposeront à toute procédure allant dans le sens contraire à leur conviction: « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire respecter la Constitution actuelle et pour que le président Azali fasse un mandant de 5 ans, pas même une heure de plus», insiste Youssouf Said.


Pour Idi Mouzoir, ni référendum ni congrès, « ne seront acceptés pour modifier la Constitution. Cette fois-ci, nous sommes déterminés à barrer la route à Azali et l'empêcher de faire ce qu'il veut ».


Ahmed Wadaane, candidat malheureux aux élections présidentielles, accuse Azali Assoumani d'être arrivé au pouvoir en des circonstances douteuses: « Il a perpétré le coup d’Etat du 30 avril 1999, puis a gouverné suite à une élection présidentielle sans adversaire en 2002, toujours avec l’esprit d’un coup d’Etat constitutionnel ».

 
Il citera enfin les élections de 2016 qui ont porté Azali Assoumani au pouvoir: « Azali est arrivé à la tête de ce pays avec 41% sur la base d’une coalition CRC et Juwa, qui est d’ailleurs fissurée. Sa popularité est diminuée. Ce qui fait qu’il nous dirige encore avec une minorité. Aujourd’hui, il veut passer par la force. Il semble y avoir pris goût », a dit Ahmed Wadaane qui voit en la démarche du président, une volonté de semer la zizanie. « Et ça, nous ne l'accepterons pas! », a-t-il lancé.


Mouigni Baraka Said Soilih, lui, accuse l’actuel président de l’Assemblée nationale, le vice-président de l’île d’Anjouan et l’actuel gouverneur de Mohéli d’être complices de la suppression de la Cour constitutionnelle: « Ils n’ont pas désigné leurs représentants. Ils cautionnent donc ce statut quo, directement et indirectement », a déploré l’ancien gouverneur de Ngazidja.

 

 


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.