Il n’est pas rare de voir au bord de la route, face au trottoir, juste après la pluie, un petit caillou placé devant un nid de poule. Son objectif est d’empêcher que la roue d’une voiture ne tombe dans le trou et ne fasse éclabousser l’eau, qui la plupart du temps mouille un passant ou rentre par la porte d’un magasin situé à côté.
Cette façon de faire, correspond à nos comportements, à notre manière de résoudre un problème. Nous préférons le plus souvent, le contourner, que d’y faire face et de trouver une solution durable, selon l’expression consacrée. Combien de fois, nous trouvons des piliers qui retiennent une maison en train de s’effondrer alors que des personnes habitent dedans. La situation qui prévaut sur le tronçon de route qui va de la Bic-Zilimadju vers le nord, illustre parfaitement notre propos. A chaque fois qu’il pleut, l’eau déborde des deux côtés et les riverains n’ont trouvé de mieux que d’ériger des petits murets pour éviter d’être inondés. Le problème est que cette situation perdure depuis un bout de temps sans que l’ombre d’une solution ne soit proposée. Dans l’attente d’un grand débordement qui ne manquera pas de se produire un jour et que personne ne souhaite.
On peut citer des exemples à l’infini, qui vont dans le même sens, à savoir que nous préférons retarder la recherche de solutions pérennes, nous contentant le plus souvent de palliatifs. Ce que nos cousins gaulois appellent un cautère sur une jambe de bois. En clair, nous devons prendre conscience du temps que nous perdons, en recherchant des solutions de facilité, qui à la longue nous apportent plus de problèmes que nous en avions au départ. Nous sommes surtout connus pour être le pays des urgences car cela nous permet, le plus souvent, de n’avoir pas à rendre des comptes, du moment où il fallait parer au plus pressé.
Toutefois à l’heure des grands réseaux de communications, quand nous voyons les bricolages technologiques au sein de notre grande société de télécommunications, il y a de quoi se poser des questions, sur notre capacité à sortir de la fracture numérique. L’efficacité ne peut pas toujours être jugée en termes financiers. Il faudrait aussi, s’interroger sur la rentabilité en termes d’utilité pour nos concitoyens. Ce qui est loin d’être le cas chez nous. Nous devons sortir de la théorie du petit caillou et oser proposer des solutions à la mesure des attentes de notre jeunesse et de l’ensemble de notre population.
Il revient à chacun de nous de faire le bilan de notre absence de mauvaise conscience face à ce qui pourrait être fait si nous avions le sentiment que nous sommes les acteurs de nos propres malheurs, en essayant de nous rappeler ces paroles de Sénèque, qui disait “Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va".
Mmagaza
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