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des Comores

Si nous devons mourir ! « Le pouvoir, c’est l’impuissance » Charles de Gaulle, le fil de l’épée

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Si nous devons mourir ! « Le pouvoir, c’est l’impuissance » Charles de Gaulle, le fil de l’épée © : HZK-LGDC

Pour parler comme Claude MACKAY, si nous devons mourir, mourons de noble mort. Oui, nous sommes en train de mourir un à un à cause de cette pandémie de COVID19, à cause surtout de la nouvelle variante qui a vu le jour en Angleterre, puis en Afrique du Sud, dans l’île de Mohéli et maintenant dans l’ensemble du territoire national.


Ni le pouvoir politique, ni le monde médical, ni le monde des riches, ni celui des pauvres, ni le monde des croyants, ni celui des athées et les matérialistes scientifiques, personne n’est à l’abri ; nous sommes tous impuissants face à cette pandémie et nous nous posons tous la même question : Pourquoi l’humanité est-elle si faible, si impuissante face à cette pandémie ? Pourquoi, il y a autant de morts sur terre ?

Les raisons sont multiples et variées et je me focaliserai sur un seul élément : la colère de Dieu. Depuis quelques temps, des pratiques abominables sont légalisées par plusieurs pays du monde : la loi autorisant le mariage des homosexuels ; la loi d’adoption d’un enfant par les personnes du même sexe. La loi autorisant le transgenre.

En effet, c’est bien connu, l’arbre cache la forêt. Lorsqu’on s’en éloigne pour avoir une vue d’ensemble du paysage, en ce début de l’année 2021, que voit-on ? Où que l’on tourne le regard, ce qui l’accroche est, hélas, le spectacle des gouvernants, y compris ceux des pays les plus riches, dépassés par la pandémie du coronavirus et ses conséquences directes et indirectes. Et l’on se prend, une fois de plus, à penser à cette constatation tragique, du général de Gaulle : « Le pouvoir c’est l’impuissance ». Commençons par les plus grands pays.

Aux USA, le tout nouveau président, nouvellement installé à la maison Blanche, Monsieur Joe Biden, s’use à « labourer la mer. ». Ni à l’intérieur, ni à l’extérieur, il ne trouve une solution définitive face au COVID-19. C’est aussi vrai, en Afrique, en Europe, comme dans les autres continents. Alors que faire ? Je n’ai aucune solution miracle, toutefois je sais que tous les grands pays se débattent et s’interrogent sur la mise en circulation des vaccins contre le COVID-19. Ces vaccins seront disponibles pour tout le monde ?

En attendant une réponse à cette question, venons-en à l’impuissance dramatique de ceux qui nous gouvernent directement aux Comores. Les gens meurent tous les jours et le pouvoir d’achat des travailleurs diminue sans cesse, le chômage augmente, donc la misère aussi. En parallèle, l’école publique comme l’école privée par ailleurs, rejette dans la rue au bout de peu d’années, huit sur dix enfants qu’elle a accueillis. Et ceux qui ne sont pas accueillis, n’ont le choix qu’entre la politique « Un jeune, un emploi » et la révolte contre la société dont ils sont issus ou à défaut la fuite en France ou à Mayotte.

Quand donc nos gouvernants penseront-ils que ce gâchis a assez duré et qu’il faut, désormais songer à la qualité de l’enseignement et à sa finalité ? Quand est ce que nos gouvernants chercheront à comprendre les raisons de notre impuissance ? Selon moi elles sont multiples. J’en citerai deux qui s’imbriquent pour n’en former qu’une.

La querelle au sein de l’équipe au pouvoir. Les querelles naissent et meurent entre dirigeants. La désunion qui s’étale sous nos yeux et s’amplifie d’année en année. Si à l’intérieur de la coalition des partis politiques au pouvoir, les ruptures alternent avec les réconciliations, c’est bien la preuve que, ce ne sont pas, sauf exception, les intérêts nationaux qui se heurtent, mais bien les vanités personnelles. Or, en politique, disait le Général De Gaulle : « la désunion est le mal absolu » car, tant qu’ils seront désunis, nos gouvernants, les uns et les autres, ils seront tous impuissants non seulement face à cette pandémie du coronavirus, mais aussi face à tous les maux qui rongent notre société, notamment, la pauvreté, la montée de la violence, la médiocrité de nos cadres (j’apprends à l’instant que dans l’un de nos ministères clés, deux grands fonctionnaires se sont battus comme des gamins).

Deuxième raison, l’émiettement, la médiocrité. L’émiettement donne des dirigeants le plus souvent, médiocres qui, à leur tour, favorisent ou même provoquent leur subjectivité, leurs chamailleries. Enfin, disons que chaque fois que les responsables politiques se sont unis d’une manière objective, sérieuse, fût-ce quelques temps, ils deviennent des responsables respectés, ou même redoutables.

La voie à suivre est donc claire. Mais elle implique le contraire de l’impuissance et de l’émiettement. Et tout le monde peut constater que ce n’est pas la voie suivie par le pouvoir actuel.

Professeur Djaffar Mmadi, Universitaire, ancien Ministre

 

                        


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