Comme tous les ans, à la même période, ceux qui sont partis loin de chez eux, débarquent dans les iles de la lune. C’est l’occasion pour les uns et les autres de prendre une grande bouffée d’oxygène, dans le vrai sens du mot. Les raisons qui les amènent de si loin, vers le pays natal, sont nombreuses et variées. On peut les résumer en trois grandes catégories. Il y a ceux qui viennent pour faire leur grand mariage, en passant par ceux qui veulent rendre une dernière visite à des parents âgés et bien sûr ceux qui viennent pour passer du bon temps.
Depuis, un bout de temps, certains responsables s’interrogent sur les impacts de cette arrivée massive et des formidables flux financiers qu’elle génère, même si chacun sait que la grande partie de cette manne est utilisée dans des dépenses ostentatoires.
Cela fait un bout de temps, que certaines études s’intéressent à ces flux financiers et sur les moyens de les canaliser, à terme, vers des projets de développement. Cependant, tout le monde le reconnaît, qu’en l’absence de structures d’encadrement tant en aval, qu’en amont, il sera difficile de créer un climat de confiance incitant nos compatriotes à verser leur cagnotte dans une besace quelconque, même au nom du développement. Nous ne devons pas nous faire trop d’illusions.
Les ‘’je viens ‘’ont leur vision propre, qu’il convient de mieux connaître, au risque d’enfoncer des portes ouvertes. Pour l’heure, une évidence s’impose. Les sous des ‘’je viens’’ sont devenus un cautère sur une jambe de bois, dans une certaine mesure. A nous de trouver des solutions innovatrices, pour que les ressources financières déversées au cours des vacances soient utilisées à bon escient. Pour que l’argent des ‘’je viens’’ reste au pays, il est nécessaire de fabriquer des filets à petites mailles pour les retenir dans la mesure des intérêts qu’ils pourront en tirer dans cette affaire.
Et cela n’est possible que si nous engageons un véritable dialogue sur le sens que nous voulons donner au développement de nos îles et que nous prenions des mesures concourrant à la transparence dans tous les domaines. On dit aussi que l’argent a horreur du bruit … de l’instabilité, pourrait-on ajouter. Tout cela, nous impose de construire une vision d’avenir et refuser de vivre au jour le jour. Pour éviter, encore une fois, d’être toujours dans un mouvement de perpétuel retour. Pour que les ‘’je viens’’ aient, de temps à autre, envie de rester au pays.
Mmagaza
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