La Gazette

Cette année, la journée de la démocratie s’est joint à la célébration de la naissance du prophète Mouhammad (sw) . Cette notion de démocratie et l’avènement du messager d’Allah font un et revivent des notions inscrites dans l’humanité, telles que : Spiritualité, patriotisme, unité, liberté, égalité, justice, amour, volontariat, émancipation de la femme, etc. De cette occasion, je veux évoquer en quelques mots : la promotion de la voix des citoyens, le dialogue, l’inclusion, l’appartenance, la responsabilité, et le développement comme pré requis à cette notion de démocratie.

Delà, chacun de nous est convaincu que la démocratie ne peut se concevoir sans la participation de tous les citoyens. C’est un processus autant qu'un objectif. Et ce processus est semblable à un chemin de campagne ; le chemin n'a jamais vraiment existé, mais si beaucoup l'empruntent, il finit par apparaître. Refuser d’emprunter ce chemin, c’est se manifester avec une inconscience de perfection. Tous nous avons une responsabilité envers nos citoyens. Il faut que nous prenions conscience de la portée de nos actes et de nos responsabilités. C’est de l’extrême lâcheté pour un intellectuel, un génie, ou autres de dire : je ne suis pas nommé donc je n’ai rien de responsable; Je me dois de critiquer le système, les institutions et les gens sans vergogne; je me nomme le porte-parole des sans voix, je dois toujours parler et écrire même si je n’ai rien à dire ou à écrire ; j’ai l’obligation d’exposer exceptionnellement les mauvais endroits et les mauvaises choses  pour dénuder ma nation ; je dois raconter du n’importe quoi pour gagner des j’aime sur Facebook et sur X; etc. Sachez que le vrai citoyen ne peut malheureusement pas s’échapper à la responsabilité d’aujourd’hui ou de demain par une simple dérogation. Prétendre attendre son tour c’est s’arrêter de ramer avec un esprit maléfique,  attendre les autres échouer pour chanter victoire et ça sera trop tard ce temps. S’ils échouent c’est la perte pour tous et s’ils réussissent vous les avez fait perdre du temps. Le chemin qui descend est le même qui monte en sens inverse et réciproquement. Chacun de nous doit raisonner en son âme et conscience,  et fonder ses idées sur ses propres capacités à concevoir et à apercevoir les choses et non d'après les racontars des autres et les directs de Facebook. Appartenir à l'élite, cela ne dépend pas de la fonction, mais du caractère, de la valeur, et du dévouement envers les citoyens.

Toutes les voix ne doivent pas être écoutées, celles qui crient à la violence, à la haine de son prochain, à la destruction des valeurs et mœurs, à la désorientation de la jeunesse, aux désobéissances civiles, etc. Sont de toute évidence à condamner. On n’est pas dans l’industrie musicale ou les belles voix résonnent par elles-mêmes, même si l’auteur est idiot. On n’est pas dans l’animation de toirab pour nous laisser divertir de la grande voix; on parle du développement du pays et c’est du sérieux. Quelles que soient les circonstances, chaque citoyen doit pouvoir exprimer sa voix, ses convictions, ses conceptions, et ses revendications sans aucune forme de violence. C’est le sens qui rend les gens heureux et non l’esprit spéculatif. Les pensées doivent être rationnées, sinon beaucoup de choses insupportables risquent de nuire la lancée de l’émergence. L’honnêteté intellectuelle nous interdit de faire croire aux autres que le gouvernement peut tout faire, va tout faire, et est le seul responsable du sort de chacun. La réalité est différente, et chaque individu de bonne moralité le sait: le gouvernement ne peut ni donner ni faire plus pour tous les citoyens réunis que chaque citoyen pour lui-même. Autrement, c’est de la sorcellerie ou du vrai cinéma. Et ceux qui opèrent dans ce sens, ils doivent accepter malgré notre temps et les conditions matérielles et technologiques modernes, qu’ils vivent dans les fées et croient au père Noël. Le moment est venu de repousser les méfiances et les discours agressifs, de faire baisser la température, de nous regarder face à face, de nous écouter, et de cesser de nous considérer comme des adversaires ou des ennemis. Nous sommes tous des Comoriens de même sang et de même religion. Arrêtons de nous réfugier constamment dans la méfiance car la confiance à besoin d’espace dans le cœur et esprit de chacun de nous pour parler d’un avenir commun.Notre être, notre culture, et notre diversité nous ont aidé à surpasser des moments difficiles; nous devons nous appuyer pour faire les bons débats, prendre les bonnes décisions, et développer ensemble les bonnes stratégies pour le progrès de cette nation. Dommage de s’apercevoir que peu importe le mécanisme d’entente, d’échange, et conciliation mis en place: le dialogue, l’assise, ou la concertation, les gens ne comprennent et ne saisissent que ce qui fait leur orateur. Ce qui nous divise est futile en comparaison à ce qui nous unit. Chacun de nous doit extérioriser la confiance en soi, développer la conscience collective, se sentir responsable et éviter la propagande du doute, de l’incompréhension, et de l’incertitude, c’est dans ce sens que nous arriverons à développer notre beau pays.

Dr Daniel Ali Bandar

Ministre de l’Agriculture, de la Pêche, et de l’Artisanat

Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.