Il n’est pas rare de voir au bord de la route, face au trottoir, juste après la pluie, un petit caillou placé devant un nid de poule. Son objectif est d’empêcher que la roue d’une voiture ne tombe dans le trou et ne fasse éclabousser l’eau, qui la plupart du temps mouille un passant ou rentre par la porte d’un magasin situé à côté.
Cette façon de faire, correspond à nos comportements, dans notre manière de résoudre un problème. Nous préférons le plus souvent, le contourner, que d’y faire face et de trouver une solution durable, selon l’expression consacrée. Combien de fois, nous trouvons des piliers qui retiennent une maison en train de s’effondrer alors que des personnes habitent dedans. On peut citer des exemples, qui vont dans le même sens, à savoir que nous préférons retarder la recherche de solutions, nous contentant le plus souvent de palliatifs. Ce que nos lointains cousins gaulois appellent un cautère sur une jambe de bois.
En clair, nous devons prendre conscience du temps que nous perdons, en recherchant des solutions de facilité, qui à la longue nous apportent plus de problèmes que nous en avions au départ. Nous sommes surtout connus pour être le pays des urgences car cela nous permet, le plus souvent, de n’avoir pas à rendre des comptes, du moment où il fallait parer au plus pressé.
En politique, nous raisonnons un peu de la même manière. Comme nous l’avions écrit il y a un bout de temps, il faudrait vite revenir vers une gestion consensuelle de notre vie publique. Refusons cette logique patrimoniale des biens publics qui est, et tout le monde le claironne, incompatible avec le besoin de compromis que nécessite le partage de responsabilités gouvernementales, comme l'a écrit un ancien premier ministre centrafricain.
Sur une scène mondialisée, les canards boiteux sont laissés sur le bord du chemin. Or l’on assiste chez nous, à l’affrontement de différents acteurs aux vocations propres et aux intérêts divers, souvent conflictuels et qui se structurent autour de lobbies ou de groupes d’intérêts pour bloquer la bonne marche de la structure institutionnelle. Si aujourd’hui, force est de constater que partout dans le monde, la bonne gouvernance peine encore à se mettre en place, il n’en demeure pas moins qu’avec une dose de bonne volonté, on pourrait faire avancer les choses dans les îles de la lune.
Mmagaza
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