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Habari za udunga

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Habari za udunga © : HZK-LGDC

A quand une entité responsable de la gestion de l’eau ? « Zo kazowa ha wuruwa »


Ces derniers jours, certains quartiers de la capitale assistent à des longues  coupures d’eau qui leur font penser que l’on s’achemine, encore une fois, vers une crise de l’eau. Car comme à l’accoutumé, la Société Mamwe s’est enfermée dans un mutisme qui lui est familier.

Aussi, il est grand temps de se poser la question de la séparation de la gestion de l’eau et de l’électricité par la Mamwe, et la création d’une entreprise distincte pour la gestion de ce produit. Depuis plus de vingt ans que le monde applique le concept de gestion intégrée de l’eau, le fameux « Gire », chez nous, la multitude de structures gravitant dans la gestion de l’eau semble travailler chacun dans sa bulle. Le fameux slogan : l’eau c’est la vie, perd tout son sens.

On ne comprend pas comment la société n’arrive pas à produire le minimum vital alors que des millions sont annoncés, chaque jour, pour une gestion rationnelle de l’eau. Il va de soi que la responsabilité première est du côté des autorités qui depuis des décennies ne sont pas arrivées à créer des synergies autour des différents services en charge de l’eau et donc à mutualiser les diverses sources de financements.

L’efficience dans le secteur est devenue un vain mot. Pourtant s’il est un domaine où les bailleurs sont flexibles, la question de l’eau y figure en bonne place. La Banque africaine de développement (Bad) et l’Agence française de développement (Afd) ont ingurgité des financements conséquents dans ce secteur et les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, malgré quelques réalisations phares dans certaines localités du pays.

Aussi les élus ou le gouvernement devraient à cet effet prendre l’initiative de déposer à l’Assemblée un projet de loi portant création d’une entité responsable de la gestion de l’eau. Pour faire en sorte que cette question de l’eau puisse devenir une priorité en tant qu’un des leviers de notre développement. Dans un environnement juridique en évolution, il nous paraît nécessaire que l’État reconnaisse le droit à l’eau, tout en assurant sa mise en œuvre effective, témoignant ainsi d’un acte politique en vue de réaliser une réelle solidarité.

Il est reconnu que le droit à l’eau concerne d’abord la capacité de toute société, de tout groupe humain de fournir à chaque être humain une quantité d’eau potable suffisante pour lui permettre de survivre et, ensuite, la capacité à assurer un assainissement du milieu dans des conditions telles que l’intimité et l’hygiène de chaque être humain soient préservées.

Dans le contexte actuel, en diluant, sans jeu de mots, la question de l’eau dans la société responsable de l’Energie, même si nous reconnaissons que l’eau peut produire de l’énergie, nous perdons les opportunités de placer l’eau à la place qui doit être la sienne pour le bien-être de la population.

Et comme le disait Lao-Tseu : « Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres ». Hawu dje ?

 

Mmagaza

 

 


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