Le concept d’interaction désigne en biologie le processus par lequel deux ou plusieurs éléments se déterminent mutuellement par une relation réciproque. En sciences sociales, l’interaction désigne l’action des individus qui adaptent leurs comportements en fonction les uns des autres dans une situation donnée.
Dans les îles de la lune, les gens se réveillent le matin et échafaudent des indicateurs d’interactions entre les différents acteurs de la vie socio-économique. Malheureusement nos fameux Bangwe et les réseaux sociaux sont devenus des véritables réservoirs dans la création de ces indicateurs sortis tout droit de l’imagination de certains animateurs de ces structures traditionnelles. Il ne faut pas être un très grand clerc, grand politologue ou versé dans la lecture des boules de cristal pour savoir que dans le pays on manque énormément de repères pour se guider dans le dédale de tant du régime que de l’opposition ou pour être précis de la cohorte des multiples courants et tendances qui les composent. Dans les iles de la lune comme un peu partout en Afrique, la notion d’opposant est quelque peu élastique dans la mesure où il est difficile de mettre un contenu cohérent à l’intérieur du concept.
Comme le disait en son temps, Louis Antoine Léon Saint-Just : « Une république est difficile à gouverner, lorsque chacun envie ou méprise l’autorité qu’il n’exerce pas ». Nous écrivons souvent dans que dans notre pays le sens pratique, le pragmatisme et la recherche de l'efficacité sont des notions abstraites. Nous nous contentons de nous enfermer dans un monde clos où tout est conditionné aux seuls rapports sociaux entre individus, familles et autres lignages. Nous avons le plus grand mal à nous projeter vers des horizons nouveaux, vers un élargissement de notre vision de l'avenir.
Chaque fois que viennent les difficultés, nous nous empressons de nous enfermer dans notre coquille, vide cela va de soi, et nous nous refusons d'appréhender les vrais problèmes. Notre jeunesse assiste chaque jour, impuissante, au bricolage de tous les aspects touchant à la bonne marche du pays. On ne peut pas passer tout notre temps à bâtir des châteaux de cartes. Aussi, les interactions de tous ceux nous veulent « du bien », devraient concourir à trouver des consensus sur les grands maux du pays et qui sont connus de tous. En regardant les uns et les autres dans les débats interminables dont nous avons le terrible secret, on est amené à se demander si en dernier ressort, si tout le monde n’avait pas faux et que comme toujours, la vérité ne soit ailleurs, là où personne ne l’attend. Mais cela est une autre paire de manche, qui a trait à notre propension à la mémoire courte.
Sous nos badamiers, personne n’ignore la violence symbolique des mots. Mais chez nous cette violence s’accompagne d’une certaine mauvaise foi qui trouve un écho dans notre tradition orale. Chez nous, comme dans toutes les iles, parait-il, nous avons trop tendance à nous occuper de notre nombril, oubliant la plupart du temps que nous faisons partie d’un ensemble, d’un monde qui se globalise dans tous les aspects de la vie.
Mmagaza
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