Tous ceux et celles qui ont lu Montesquieu, connaissent ses fameuses lettres persanes. Il serait, peut-être, intéressant de reprendre la formule pour l’adapter au niveau de ce que nous vivons chaque jour dans les îles de la lune.
Car un de nos grands problèmes est dû, dans une large mesure, à l’absence de feed-back sur la façon dont nous nous comportons face aux évènements. Nous avons toujours le plus grand mal à comprendre comment dans un espace aussi réduit comme le nôtre, nous trouvons toujours des raisons pour ne pas nous concentrer sur la façon la meilleure d’améliorer nos conditions d’existence.
Tout au contraire, nous excellons dans l’art de créer des problèmes là où ils n’existent pas. De grâce, cessons de prendre nos compatriotes pour ce qu’ils ne sont pas. Aujourd’hui tout le monde se lamente de la crise économique, financière et institutionnelle qui touche les îles de la lune. Et à chaque fois que le gouvernement prend une initiative allant dans le sens de l’amélioration de la situation, certains esprits chagrins crient au scandale.
Si au niveau du gouvernement de l’Union se pose, toujours, la question de la lisibilité des différentes initiatives qui sont lancées, il n’en demeure pas moins que certains dossiers méritent d’être suivis pour arriver à bon port. La vraie problématique a trait au fait que le président ne semble pas prendre la mesure de l’absence d’harmonisation des actions que mène son gouvernement.
Ces derniers temps l’opinion s’est focalisée sur les deux sujets de droit, le premier étant celui de l’intérim du gouverneur de Ngazidja et le deuxième est le décret présidentiel mettant un terme à la commission anti-corruption. Concernant le premier, le gouverneur du haut de son piédestal a fait son choix en choisissant celui qu’il estimait être le mieux de gérer les affaires courantes au détriment des textes régissant l’ile.
Dans le deuxième cas, le chef de l’Etat a estimé qu’un décret peut annihiler une loi. Dans les deux cas, il y a eu manifestement abus de pouvoir. Et pourtant le bon peuple n’a pas semblé s’en préoccuper davantage. Doit-on pour autant fermer les yeux et continuer comme si de rien n’était ?
Il y a bien longtemps Saint-Just a dit : « On veut être rigoriste, en principes, lorsqu’on détruit un mauvais gouvernement. Mais il est rare que, si l’on vient à gouverner soi-même, on ne rejette bientôt ces mêmes principes pour y substituer sa volonté » Saint Just
Ce que nous venons de vivre n’est pas autre chose.
Mmagaza
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